Abbas s'attend à des temps "difficiles" après la demande à l'ONU

Le président Mahmoud Abbas a affirmé que les Palestiniens s'attendaient à des temps "très difficiles" après la demande d'adhésion d'un État de Palestine qu'il est déterminé à présenter en fin de semaine à l'ONU, à son arrivée le 19 septembre à New York.

"Après le 23 septembre, les choses seront très difficiles", a déclaré M. Abbas aux journalistes dans l'avion qui l'emmenait d'Amman à New York.

"Notre démarche n'est pas un saut dans le vide. Nous cherchons notre indépendance et nous nous interrogeons face à la division de la communauté internationale. Quand aurons-nous droit à un État?" a demandé le dirigeant palestinien.

Il a aussi exhorté Israël à "reconnaître un État palestinien" et ne pas "laisser passer l'occasion pour la paix".

Le président Abbas, qui à 76 ans veut rester dans l'histoire du mouvement national palestinien, présentera le 23 septembre la demande d'adhésion au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, afin qu'elle soit soumise au Conseil de sécurité. C'est en qualité de chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), "seul représentant légitime du peuple palestinien", que M. Abbas remettra la requête à M. Ban.

"D'ici vendredi, nos efforts se concentreront sur la demande d'adhésion à l'ONU, nous ne discuterons pas d'autres idées", a insisté M. Abbas, en réponse aux efforts diplomatiques en cours - infructueux jusqu'à présent - pour dissuader les Palestiniens de soumettre leur demande au Conseil de sécurité.

M. Abbas devait avoir ses premiers entretiens de la semaine le 19 septembre avec M. Ban et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Il doit réclamer l'admission à part entière à l'ONU d'un État de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967, c'est-à-dire la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est comme capitale.

Israël a rejeté catégoriquement cette annonce, le Premier ministre Benjamin Netanyahu arguant que "la paix ne s'obtiendra pas par une démarche unilatérale à l'ONU".

M. Netanyahu doit se rendre lui-même le 20 septembre à New York pour exprimer la "vérité" d'Israël face à la revendication palestinienne.

Il doit rencontrer le 21 septembre le président américain Barack Obama et prendre la parole le 23 septembre à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, après le président palestinien.

D'intenses contacts diplomatiques sont déployés pour éviter une confrontation majeure aux Nations unies, où les États-Unis menacent de recourir à leur veto.

Des responsables du Quartette sur le Proche-Orient - États-Unis, ONU, Russie, Union européenne - se sont réunis le 28 septembre à New York. Aucun communiqué n'a été publié à l'issue de la rencontre.

Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette, a assuré que des tractations, qui devraient se poursuivre jusqu'à la dernière minute, étaient en cours pour tenter de convaincre les Palestiniens de renoncer au Conseil de sécurité.

"Je pense qu'il y a un moyen d'éviter une confrontation", a déclaré M. Blair, mais "le seul moyen finalement de parvenir à un État palestinien (...) est de passer par des négociations", a plaidé M. Blair sur la chaîne américaine ABC.

Le processus de paix est gelé depuis un an, les Palestiniens exigeant des paramètres "clairs" de négociations et l'arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ce qu'Israël refuse.

AFP/VNA/CVN

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