Les Berlinois aux urnes, le maire sortant social-démocrate favori

Les Berlinois votaient le 18 septembre pour élire leur nouveau parlement régional ainsi que leur maire et devraient confirmer la gauche dans un fief historique aux dépends des conservateurs de la chancelière Angela Merkel qui a subi une série de revers électoraux cette année.

Quelque 2,5 millions d'électeurs, sur une population totale de 3,5 millions, sont appelés aux urnes pour désigner le maire et le parlement de la Ville-État.

Il s'agit de la dernière des sept échéances électorales de cette année 2011, qui s'est transformée en chemin de croix pour la CDU de Mme Merkel, avec cinq revers déjà enregistrés, dont la douloureuse perte du fief historique du Bade-Wurtemberg fin mars.

Les premiers sondages effectués à la sortie des bureaux de vote sont attendus à 18h00 (16h00 GMT), au moment de la clôture du scrutin.

Mais toutes les enquêtes d'opinion pointent vers une réélection aisée pour les sociaux-démocrates et l'emblématique bourgmestre, Klaus Wowereit, aux affaires depuis dix ans.

Berlin se débat notamment avec un taux de chômage presque deux fois plus important qu'au niveau national, à 13%, et avec un endettement abyssal de 62 milliards d'euros qui n'a fait que gonfler au fil du temps.

La question du prix de l'immobilier, qui explose dans certains quartiers autrefois populaires, a également dominé les débats durant la campagne électorale.

Élu en 2001, deux ans après le déménagement du gouvernement de Bonn (Ouest) à Berlin, Klaus Wowereit, bénéficie toutefois, selon les observateurs de l'aspiration des Berlinois à une certaine stabilité, dans une ville en perpétuel changement et au développement apparemment anarchique.

À Berlin, "tout tourbillonne, et une seule chose ne bouge pas: Klaus", résumait récemment l'hebdomadaire Der Spiegel.

Crédité de 32% des intentions de vote, le maire sortant devrait largement devancer la CDU, à qui les instituts de sondage prêtent 21% des voix.

Un tel score serait presque honorable, dans la mesure où il traduirait une quasi-stabilité par rapport à 2006, et surtout parce qu'il permettrait au Parti de la chancelière de rester la deuxième force politique de la capitale, en devançant les Verts (19,5%).

Un temps considéré comme une adversaire potentiellement redoutable pour le maire sortant, Renate Künast et les écologistes ont marqué le pas ces dernières semaines, à mesure que s'est affaiblie la vague qui les a portés après la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon).

Les écologistes pourraient néanmoins devenir les nouveaux partenaires de coalition municipale de M. Wowereit, qui gouvernait jusqu'alors avec la Gauche radicale (Die Linke), créditée de 11% seulement dans les sondages.

Le Parti libéral, partenaire de coalition de la chancelière, se bat, lui, pour ne pas disparaître de l'assemblée régionale. Il espère que le durcissement du discours sur la Grèce de son chef, le ministre de l'Économie, Philip Rösler, lui permettra de rester au-dessus des 5% fatidiques.

AFP/VNA/CVN

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