Yukiya Amano, directeur général de l'agence des Nations unies, avait revêtu une tenue de protection contre les radiations avant de pénétrer dans le site endommagé par un tsunami géant le 11 mars, déclenché par un séisme de magnitude 9 au fond de l'océan Pacifique.
"Je voudrais évaluer ce que l'AIEA peut faire pour aider", a dit l'ancien diplomate nippon aux journalistes dans une gare proche de la centrale Fukushima Daiichi. "Je voudrais écouter ce que les équipes sur place ont à dire à propos des difficultés qu'elles rencontrent et les sentiments qu'elles ressentent à faire ce travail jour et nuit", a-t-il ajouté devant les caméras de la télévision publique NHK.
Après l'arrêt des circuits de refroidissement, le combustible nucléaire de quatre des six réacteurs de la centrale a commencé à fusionner, provoquant des explosions et des rejets radioactifs à des dizaines de kilomètres alentour.
Quelque 80.000 personnes habitant dans un rayon de 20 kilomètres autour du site atomique ont été forcées de quitter leur domicile.
M. Amano doit rencontrer au cours de la semaine des responsables politiques japonais pour discuter de la sûreté nucléaire.
Dans un rapport rendu public en juin, l'AIEA a critiqué la réaction du Japon après l'accident de Fukushima, pour n'avoir notamment pas mis en œuvre la convention d'assistance prévue par l'agence en cas d'accident nucléaire.
Cette convention régit la coopération entre États et avec l'AIEA pour organiser l'aide, la sécurité et la communication le cas échéant.
Lors d'une version préliminaire du rapport, l'agence avait souligné que les risques de tsunami avaient été sous-estimés, mais avait salué la réaction "exemplaire" du Japon face à la catastrophe.
L'opérateur de la centrale accidentée, Tokyo Electric Power (Tepco), espère parvenir à refroidir les réacteurs et maintenir la température du combustible sous les 100 degrés Celsius d'ici à janvier.
AFP/VNA/CVN