Norvégien et âgé de 32 ans, Behring Breivik a préparé de longue date l'opération qui s'est soldée par la mort d'au moins 92 personnes, 97 blessés et un nombre indéterminé de disparus, selon un bilan provisoire de la police le 24 juillet.
Peu avant de passer à l'acte, il a diffusé sur Internet un manifeste de 1.500 pages, truffé de diatribes islamophobes.
"Il reconnaît les faits", a déclaré l'avocat du suspect, Geir Lippestad, aux médias norvégiens dans la nuit de samedi à dimanche. "Il considère que c'était cruel de devoir mener ces actions mais que, dans sa tête, c'était nécessaire", a-t-il ajouté.
Le jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus préparait activement son opération depuis l'automne 2009 au moins, ressort-il du manifeste rédigé en anglais et sous un nom anglicisé --Andrew Berwick--, et intitulé "A European Declaration of Independence - 2083".
Responsable présumé de l'explosion d'une bombe de forte puissance le 22 juillet dans le centre d'Oslo et du massacre à l'arme à feu commis ensuite sur l'île d'Utoeya à une quarantaine de kilomètres de là, l'homme a été longuement entendu par la police. "Il est coopératif", a déclaré le 24 juillet une porte-parole de la police d'Oslo, Viola Bjelland.
Les enquêteurs refusent cependant pour l'instant de fournir tout élément sur ses motivations et son état d'esprit.
Il dit avoir agi seul, selon la police
Anders Behring Breivik a affirmé avoir "agi seul" dans la tuerie qui a fait au moins 92 morts et plusieurs disparus, a déclaré le 24 juillet un responsable de la police d'Oslo, Sveinung Sponheim. Elle enquête toutefois toujours pour déterminer s'il y avait "un ou plusieurs” tireurs lors de la fusillade sur l'île d'Utoeya.
"Lors des interrogatoires, il a dit qu'il était seul", a déclaré Sveinung Sponheim. "Nous allons tenter de vérifier cela à travers notre enquête", a-t-il ajouté.
Dans le manifeste qui retrace ses gestes depuis 2002, Behring Breivik évoque "l'usage du terrorisme comme un moyen d'éveiller les masses".
Sur la foi des informations qu'il a mises en ligne sur Internet, la police le décrit comme un "fondamentaliste chrétien" de droite, sans vouloir se prononcer sur d'éventuelles motivations politiques.
À la suite de la tuerie, le suspect a été arrêté sur l'île "sans opposer de résistance", selon le commissaire Sveinung Sponheim, de la police d'Oslo. La fusillade a duré "environ une heure trente", a-t-il dit.
Le roi Harald de Norvège, la reine Sonja, le prince héritier Haakon, M. Stoltenberg et des ministres ont rendu visite samedi aux survivants de la fusillade rassemblés avec leurs proches dans un hôtel près de l'île du drame.
AFP/VNA/CVN