«Les forces du ministère de l'Intérieur ont mis hors d'état de nuire un réseau d'Al-Qaïda responsable de plus de 100 assassinats de policiers, militaires, de juges, de hauts fonctionnaires et de bijoutiers à Bagdad", a souligné le général Ahmad Abou Raghif, lors d'une conférence de presse.
Ce réseau est en outre l'auteur de l'assassinat, le 26 mai, d'Ali al-Lami qui dirigeait le Comité responsabilité et justice (CRJ), chargé de traquer dans l'appareil d'Etat les partisans du parti Baas de Saddam Hussein, a indiqué ce haut fonctionnaire, qui a poursuivi que ce réseau est aussi impliqué d'une tentative d'évasion, le 8 mai, d'un centre de détention de l'unité de lutte antiterroriste du ministère de l'Intérieur, qui s'était soldée par la mort de onze membres présumés d'Al-Qaïda et de six policiers.
La mutinerie avait été provoquée par Houthaifa al-Bataoui, accusé en particulier d'avoir coordonné l'attaque sanglante de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad le 31 octobre 2010, dans laquelle 46 fidèles et sept membres des forces de sécurité avaient péri.
Selon le général, le réseau, composé de 16 personnes, était dirigé par un responsable militaire d'Al-Qaïda, Wissam Yassine Alwan, surnommé Abou Samir, qui s'est suicidé le 4 juillet quand les policiers ont voulu l'arrêter à Bab Mouazam, dans le centre de Bagdad. Cet homme était un fonctionnaire du ministère de l'Industrie et avait été auparavant prisonnier dans le camp de détention de Bucca, dans le Sud du pays.
Le groupe était aussi dirigé par Youssef Khadaïr Salmane en charge des assassinats et le "mufti", un homme qui donnait des cours de religion au groupe et qui apportait les armes et les munitions sur les lieux des attentats. "Pour échapper à la vigilance de la police, il était toujours accompagné de sa femme et de ses enfants", a expliqué le général. Par ailleurs, le groupe comprenait aussi un policier du département de la circulation qui renseignait ses complices sur les immatriculations des voitures officielles.
AFP/VNA/CVN