"Il y a une dizaine d'expatriés qui sont arrivés avec le nouveau patron d'Areva, Luc Oursel", a déclaré cet agent.
Après avoir "passé la nuit de samedi" au 24 juillet dans la cité minière d'Arlit, M. Oursel "nous a expliqué" le 24 juillet lors d'une escale "qu'il est venu accompagner et installer des expatriés", a confirmé un élu de la région d'Agadez, capitale du nord du pays, sans préciser le nombre ni la nationalité de ces personnes. "Cette visite de M. Oursel relance la présence et marque le retour de la France dans la région", s'est-il félicité.
Areva a considérablement réduit la présence de son personnel expatrié au Niger après l'enlèvement en septembre 2010 par Aqmi de sept salariés d'Areva et de son sous-traitant Sogea-Satom, une filiale du groupe de BTP Vinci, travaillant dans la mine d'uranium d'Arlit.
Trois otages, une Française, un Togolais et un Malgache, ont été libérés en février. L'agent d'Areva a affirmé que depuis plusieurs mois, "il n'y avait plus aucun expatrié" sur le site d'Arlit. "Il y avait trois militaires français seulement qui étaient restés pour assurer la sécurité du matériel", selon lui. Luc Oursel, qui a succédé récemment à Anne Lauvergeon à la présidence du directoire d'Areva, a rencontré à Arlit les autorités préfectorales, a précisé cette source.
Selon les médias publics, il s'était entretenu samedi avec le président nigérien, Mahamadou Issoufou, et son Premier ministre Brigi Rafini, un natif du Nord du Niger. Il n'a pas fait de déclaration à l'issue de ces entretiens.
Lors d'une visite début juillet en France, le président Issoufou avait assuré à son homologue Nicolas Sarkozy avoir pris "toutes les dispositions" utiles pour assurer la sécurité des mines d'uranium exploitées par Areva ainsi que celle de ses expatriés au Niger.
"La zone d'Arlit est actuellement sécurisée, nous avons pris des dispositions pour cela", avait-il dit. Afin de reprendre le cours normal de ses activités au Niger, Areva a élaboré un nouveau plan de sécurité qui repose sur une "contribution des forces de sécurité nigériennes", avait alors indiqué la présidence française.
La prise d'otages et l'activité d'Aqmi dans l'ensemble de la bande sahélo-saharienne ont ralenti les travaux de mise en service de la mine géante d'Imouraren (Nord), prévue en 2013.
Pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, le Niger est l'un des plus grands producteurs d'uranium.
AFP/VNA/CVN