M. Crocker, 62 ans, diplomate habitué des missions difficiles, remplace à Kaboul Karl Eikenberry, dont les relations avec le président afghan Hamid Karzaï étaient notoirement exécrables, notamment depuis la publication de câbles diplomatiques américains fin 2010 par le site WikiLeaks.
"Il est temps pour nous de prendre du recul et pour les Afghans de prendre l'initiative, comme ils sont en train de le faire", a déclaré Ryan Crocker lors de sa prestation de serment à l'ambassade américaine de Kaboul, l'une des plus grandes du monde.
Washington vient d'entamer le retrait d'ici à l'été 2012 de 30.000 hommes, soit le tiers de son contingent en Afghanistan et la totalité des renforts envoyés depuis fin 2009 pour briser l'élan des talibans.
L'OTAN a également, depuis le 17 juillet, passé le relais aux forces afghanes dans sept zones du pays, dans le cadre du processus de transition censé s'achever fin 2014, en même temps que le retrait de la totalité des forces combattantes de l'OTAN.
"Nous devons procéder prudemment", a estimé M. Crocker. "Nos compatriotes sont fatigués de notre engagement militaire et de son coût en vie et en argent", a-t-il admis, tout en mettant en garde contre "les incalculables effets à long termes et le coût en cas d'erreur".
M. Crocker prend ses fonctions quelques jours après le général américain John Allen, qui a remplacé le général David Petraeus à la tête des forces de l'OTAN en Afghanistan, aux deux tiers américaines.
AFP/VNA/CVN