>> Dons de moelle osseuse : de gros progrès mais une diversité à améliorer
>> En manque de pilotes, les compagnies américaines misent sur la diversité
>> Meta (Facebook, Instagram) met fin à ses programmes pour la diversité
Le président américain Donald Trump. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce limogeage à grande échelle d'employés fédéraux chargés de lutter contre les discriminations au sein de l'appareil d'État intervient au cinquième jour du second mandat de Donald Trump, qui a dans la même journée pris une série de mesures anti-avortement.
Toutes les branches de l'État fédéral américain "doivent prendre des mesures pour mettre fin, dans la mesure permise par la loi, aux bureaux et emplois" chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale "d'ici 60 jours", relève une note du ministère chargé des fonctionnaires publiée vendredi 24 janvier.
Ceci constitue une étape de plus, après la décision mercredi 22 janvier de placer en congés forcés tous les employés travaillant au sein de l'administration fédérale dans des programmes de DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité).
Désormais, les agences fédérales "peuvent et doivent" commencer "dès maintenant" le processus de licenciement de ces fonctionnaires.
Le terme "DEI" ou "DEIA", qui dans le vocabulaire des ressources humaines désigne les efforts de recrutement de personnes issues de minorités raciales ou sexuelles, est devenu l'un des épouvantails de la droite dure américaine.
Pendant la campagne, les trumpistes ont attaqué la candidate démocrate Kamala Harris, femme noire et d'origine indienne, en affirmant que l'ancienne vice-présidente était un "recrutement DEI", c'est-à-dire en sous-entendant qu'elle n'avait été choisie que pour son identité et non pour ses qualités.
En plus des programmes de DEI, la consigne de vendredi inclut désormais la justice environnementale.
Cette expression correspondant "au traitement juste et à l'implication réelle de tous, quel que soit son revenu, sa race, sa couleur de peau, sa nationalité, son affiliation tribale ou son handicap" dans la prise de décision au sein du gouvernement fédéral "de ce qui touche à la santé et à l'environnement", selon une définition de l'Agence fédérale de protection de l'environnement, l'EPA, qui disposait - jusqu'à présent - d'une branche dédiée.
Dès son premier jour au pouvoir, lundi, Donald Trump a aussi promis de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les États-Unis ne reconnaîtraient plus que "deux sexes, masculin et féminin".
Le 47e président des États-Unis a ainsi confirmé, comme martelé tout au long de sa campagne, sa volonté de s'en prendre à ce qu'une partie des conservateurs américains considèrent comme des excès des programmes de diversité et d'inclusion des minorités.
AFP/VNA/CVN