Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, et son homologue arménien, Edouard Nalbandian, ont signé les accords à l'Université de Zurich, après plus de 3 heures de retard en raison d'un désaccord de dernière minute dans la formulation des déclarations à être faites après la cérémonie de signature.
L'obstacle avait enfin été surmonté par les 2 parties sous la médiation de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, et aucune des 2 parties n'a fait de déclaration après la signature des documents.
Selon les protocoles, les 2 pays vont établir des relations diplomatiques et ouvrir leurs frontières communes qui ont été longuement fermées. Ils chercheront aussi à résoudre leurs différends historiques sur les massacres d'Arméniens par les Ottomans au cours de la Première Guerre mondiale.
Toutefois, les parlements des 2 pays doivent ratifier les protocoles avant qu'ils ne puissent entrer en vigueur. Parmi les personnalités qui étaient présents à la cérémonie de signature de samedi figurent également le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et le représentant de l'Union européenne en matière de politique étrangère, Javier Solana.
La Suisse a agi comme médiateur dans le processus visant à normaliser les relations bilatérales entre l'Arménie et la Turquie depuis plus d'un an.
Sous la médiation de la Suisse, la Turquie et l'Arménie ont annoncé le 31 août qu'elles avaient trouvé un accord en vue de l'établissement de relations bilatérales et de l'ouverture de leur frontière commune. Ces 2 protocoles font partie de la feuille de route obtenue en avril grâce à la médiation de la Suisse.
L'Arménie et la Turquie n'ont pas eu de relations diplomatiques ou économiques, depuis 1991. Les relations entre Turcs et Arméniens se sont détériorées depuis près d'un siècle par le souvenir des massacres d'Arméniens par l'Empire Ottoman, entre 1915 et 1917, avant que la Turquie est née en 1923.
XINHUA/VNA/CVN