La réutilisation des tests médicaux pour alléger la facture de la santé

Chaque année, les dépenses pour les analyses et les diagnostics par imagerie au Vietnam atteignent près de 30.000 milliards de dôngs, soit environ 20% des coûts couverts par l’assurance maladie. La réutilisation de 1% des résultats pourrait permettre d’économiser environ 300 milliards de dôngs par an.

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Selon le Département de gestion des soins médicaux (ministère de la Santé), la réutilisation de seulement 1% des résultats pourrait permettre d’économiser environ 300 milliards de dôngs par an.

L’information a été partagée lors de la conférence de synthèse du projet "Renforcement des capacités du système de gestion de la qualité des laboratoires médicaux 2016-2025", tenue le 29 septembre à Hô Chi Minh-Ville.

Le Dr. Hà Anh Duc, directeur du Département, a expliqué que la médecine moderne, fondée sur des preuves et la personnalisation des traitements, entraîne une demande accrue d’examens complémentaires. En 2024, les dépenses pour ces examens représentaient déjà 19,1% des coûts totaux des soins de santé, sans compter les frais payés directement par certains patients. La gestion efficace des résultats devient donc essentielle pour réduire les coûts tout en garantissant la qualité des soins.

Panorama de la conférence.

Selon les estimations, la réutilisation de 1 à 2% des résultats d’examens permettrait d’économiser 300 à 600 milliards de dôngs par an. En outre, le partage des données entre hôpitaux éviterait aux patients de répéter les mêmes tests lorsqu’ils changent d’établissement, réduisant le temps d’attente, la fatigue et la surcharge des hôpitaux. Les personnes âgées, les patients graves ou vivant loin des centres médicaux en bénéficieraient particulièrement.

Actuellement, près de 500 des 3.000 laboratoires du pays sont déjà standardisés et certifiés. Plusieurs hôpitaux comme Tu Du, Nhân Dân Gia Dinh, Nguyên Trai, Hôpital central d'enfants, Hôpital central Huê ou Hôpital central d'obstétrie, ont adopté le partage des résultats et acceptent ceux réalisés dans d’autres établissements.

De nombreux laboratoires hospitaliers bénéficient d’investissements importants pour répondre aux normes du ministère de la Santé.

Pour faciliter cette interconnexion, le ministère de la Santé a élaboré un catalogue commun comprenant près de 100.000 termes et techniques, dont 2.964 codes pour les analyses médicales. Cette base de données favorise l’intégration des résultats dans les dossiers médicaux électroniques et l’harmonisation des pratiques entre établissements.

Lindsay Kim, directrice intérimaire du CDC États-Unis au Vietnam, a salué les progrès réalisés par le pays dans l’élaboration de politiques et réglementations pour soutenir les laboratoires. Elle a réaffirmé l’engagement du CDC à accompagner le Vietnam dans le renforcement de son système de santé publique et la mise en place d’un réseau de laboratoires répondant aux normes nationales et internationales.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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