"Notre pays a besoin d'une réforme drastique de son système de sécurité sociale", a lancé M. Kan lors d'un discours devant le parlement, dont les travaux dureront jusqu'à la fin juin.
Le Japon est endetté à hauteur de quelque 200% de son Produit intérieur brut, la proportion la plus élevée parmi les pays développés. Les coûts du système de santé et du paiement des retraites, assurés pour une bonne part par les finances publiques, sont en outre amenés à augmenter du fait du vieillissement de la population.
Le pays n'arrive plus en l'état "à financer l'augmentation des coûts de sécurité sociale", a souligné le Premier ministre de centre-gauche. Avant son arrivée aux affaires en septembre 2009, le Parti démocrate du Japon de M. Kan avait promis d'améliorer la protection sociale en utilisant des fonds économisés sur des dépenses jugées inutiles, comme les importants travaux publics.
Mais les marges dégagées sont loin de compenser les déficits et "il est inévitable de demander au peuple d'assumer une part du fardeau supplémentaire", a prévenu M. Kan.
Il a précisé que son gouvernement présenterait d'ici à cet été un projet de refonte de la protection sociale et des impôts, y compris de la taxe sur la consommation, aujourd'hui fixée à seulement 5% mais que son gouvernement envisage de relever.
AFP/VNA/CVN