La France met en garde contre l'instabilité dans les Caraïbes à l'ouverture du G7

La France s'est dite le 11 novembre "préoccupée" par les opérations militaires dans les Caraïbes au premier jour d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 au Canada.

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La ministre canadienne Anita Anand à l'ouverture de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7, le 11 novembre à Niagara.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les chefs de la diplomatie du G7 - Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, France, Italie, Japon et États-Unis - sont arrivés le 11 novembre en fin de journée à Niagara à la frontière canado-américaine.

S'ils espèrent parvenir à parler d'une même voix pour conflit en Ukraine au moment où les efforts diplomatiques sont au point mort, la question des opérations antidrogue et de la guerre au Soudan sera aussi à l'ordre du jour.

"Nous avons observé avec préoccupation les opérations militaires dans la zone Caraïbes, parce qu'elles s'affranchissent du droit international", a déclaré Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, à son arrivée au Canada.

Ce dernier a expliqué que Paris voulait "évidemment éviter" toute escalade, en précisant que "tous les pays du G7 étaient concernés par le déferlement du narcotrafic et de la criminalité organisée", nous "avons donc intérêt à travailler de concert".

Ces dernières semaines, les États-Unis ont mené une série de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu'ils accusent - sans présenter de preuves - de transporter de la drogue, faisant au total 76 victimes.

Et le 11 novembre, le Pentagone a annoncé l'arrivée d'un de ses porte-avions dans la zone, marquant un renforcement considérable de la présence militaire des États-Unis.

Pour cette seconde rencontre de l'année des ministres du club des grandes démocraties industrialisées, les représentants de l'Ukraine, de l'Afrique du Sud, de l'Australie, du Brésil, de l'Inde, du Mexique, de la République de Corée et de l'Arabie saoudite, ont été invités.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et son homologue canadienne Anita Anand, le 11 novembre 2025, à Niagara.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Pour le Canada, il est important de favoriser une conversation multilatérale, notamment en ce moment dans un environnement si volatil et compliqué", a déclaré le 10 novembre Anita Anand, la ministre canadienne des Affaires étrangères, lors d'un entretien.

La ministre, qui dit espérer la publication d'un communiqué final commun, s'est toutefois abstenue de promettre des avancées concrètes sur le dossier ukrainien.

L'Italie entend aussi mettre sur la table pendant cette rencontre la question du Soudan, souhaitant réaffirmer l'importance d'augmenter les flux d'aide humanitaire. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, en a déplacé près de 12 millions d'autres et a provoqué, selon l'ONU, la pire crise humanitaire au monde.

"Nous cherchons à jouer un rôle pour promouvoir la paix et la stabilité au Soudan, afin de soutenir ceux qui souffrent et meurent inutilement dans ce pays", a affirmé la ministre canadienne.

Toutes ces discussions pourraient toutefois être de nouveau parasitées par la brouille entre Ottawa et Washington, qui a atteint un nouveau sommet récemment quand le président américain Donald Trump a annoncé fin octobre rompre toutes les négociations commerciales entre les deux pays.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio, qui a à son programme peu de rencontres bilatérales, contrairement à ses homologues, verra Anita Anand le 12 novembre au deuxième et dernier jour de la réunion à Niagara.

AFP/VNA/CVN

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