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"Daesh (ndlr, acronyme arabe de l'EI) n'est pas une menace seulement pour l'Irak mais aussi pour toute la communauté internationale", ont affirmé la trentaine de pays et organisations prenant part à la réunion, dramatisée par la décapitation samedi 13 septembre d'un nouvel otage occidental des jihadistes.
Dans une déclaration commune à l'issue de la rencontre, "tous les participants ont souligné l'urgente nécessité de déloger Daesh des régions dans lesquelles il s'est établi en Irak".
Les présidents français Francois Hollande et irakien Fouad Massoum à leur arrivée le 15 septembre au ministère des Affaires étrangères à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"À cette fin, ils se sont engagés à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh par tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée".
Ce soutien sera apporté "conformément aux besoins exprimés par les autorités irakiennes, dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles", précise le document final.
L'EI contrôle quelque 40% du Nord de l'Irak mais aussi un quart du territoire de la Syrie. Les participants à la réunion de Paris se sont toutefois abstenus de la moindre référence à la situation en Syrie, alors que le projet des États-Unis d'y étendre leurs frappes aériennes contre les jihadistes est contesté tant par ceux qui craignent de renforcer le président syrien Bachar al-Assad que par les soutiens de son régime.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a salué "une réunion de gravité et une réunion d'espoir", en se félicitant que ses participants "tous disent +nous avons décidé de lutter contre Daesh+".
"Beaucoup ont insisté ce matin sur la nécessité de tarir le financement de ce groupe terroriste et une conférence sera prochainement organisée à l'initiative de nos amis de Bahrein en ce sens", a-t-il indiqué.
'Pas de temps à perdre'
"Il n'y a pas de temps à perdre", a affirmé François Hollande, soulignant "la menace terroriste majeure" que fait peser le groupe "sur l'Irak, sur la région et sur le monde".
"Le combat des Irakiens contre le terrorisme est aussi le nôtre. Nous devons nous engager clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes", a-t-il défendu.
"Daesh (EI, NDLR) au cours de ces derniers mois a commis des massacres, des crimes que l'on peut qualifier de génocide, de purification ethnique et religieuse", a souligné son homologue irakien.
Il a appelé à "une intervention aérienne" rapide. "Si cette intervention et ce soutien à l'Irak tardent, peut-être que Daesh (EI) va occuper d'autres territoires", a-t-il mis en garde.
AFP/VNA/CVN