Yémen : pas de sortie de crise suite aux discussions

Le pouvoir yéménite et la rébellion chiite d'Ansaruallah poursuivaient vendredi 12 septembre leurs tractations sans résultat jusqu'ici, en vue d'une sortie de la crise qui paralyse la capitale depuis trois semaines, a-t-on appris de source proche des négociateurs.

>>Yémen : accord pouvoir-rébellion chiite en vue d'une sortie de crise

La conclusion d'un accord, donné jeudi 11 septembre comme imminent, est toujours en discussion entre des négociateurs du pouvoir, conduits par Abdelkarim al-Ariani, conseiller du président Abd Rabbo Mansour Hadi, et ceux de la rébellion, dirigés par Mehdi Machchat du bureau du chef d'Ansaruallah, Abdel Malek al-Houthi, selon les deux parties.

Manifestation contre le pouvoir en place à Sanaa, le 12 septembre.

 

"Les négociations se sont poursuivies tard dans la nuit de jeudi 11 septembre à vendredi 12 septembre et des progrès ont été réalisés", a déclaré une source proche des négociateurs, sans donner de détails.

Les négociations portent sur la nomination, sous 48 heures, d'un nouveau Premier ministre et une nouvelle baisse des prix du carburant, deux des principales demandes des insurgés qui réclament aussi, selon la même source, "un calendrier" pour la mise en oeuvre des résultats du dialogue national, qui s'est achevé en janvier.

Le pouvoir réclame en retour le démantèlement des campements rebelles installés depuis le 18 août dans et autour de la capitale. Des militants armés occupent les principaux axes routiers reliant Sanaa au reste des régions du pays.

"Le pouvoir veut le démantèlement des campements dès la nomination d'un Premier ministre. Mais pour nous, cela se fera après la formation d'un nouveau gouvernement", a déclaré un responsable de la rébellion qui a requis l'anonymat.

Autre pomme de discorde, "Ansaruallah exige des excuses du gouvernement pour la mort de huit de ses partisans", tués mardi 9 septembre lors de la répression par la police d'une tentative d'assaut contre le siège du gouvernement, selon la source proche des négociateurs.

Les rebelles d'Ansaruallah, qui accusent le gouvernement de corruption, sont soupçonnés de vouloir élargir leur zone d'influence dans le futur État fédéral qui doit compter six provinces.

"Ansaruallah réclame une révision du découpage administratif du futur Etat fédéral pour que leur province ait une ouverture sur la Mer rouge", selon la même source.

"Des divergences persistent mais les négociations en vue d'un règlement se poursuivent dans un climat positif", a indiqué le responsable rebelle.

Signe de cet optimisme, la tension a baissé sur le terrain: des rassemblements auxquels ont appelé pouvoir et rébellion, à l'occasion de la prière hebdomadaire du vendredi 12 septembre, se sont déroulés dans le calme, selon des témoins.

Des dizaines de milliers de partisans d'Ansaruallah, rassemblés dans le nord de Sanaa, près de l'aéroport international, ont scandé notamment leur slogan traditionnel "Mort à l'Amérique, mort à Israël".

Dans le centre de la capitale, les partisans du régime, rassemblés massivement sur l'avenue des Sittine, près de la résidence du président Hadi, ont appelé au retrait des milices armées de Sanaa, avant de se disperser sans incident.

AFP/VNA/CVN

 

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