Hollande en Irak : soutien aux autorités et combat contre les jihadistes

François Hollande sera vendredi 12 septembre en Irak pour témoigner sur place du soutien de la France au gouvernement fraîchement formé à Bagdad et préciser sa stratégie à l'encontre des jihadistes de l'État islamique (EI) que Barack Obama s'est promis de "détruire".

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Rien n'a filtré sur les détails de ce déplacement annoncé - fait inhabituel pour une visite d'un dirigeant étranger en Irak - 72 heures à l'avance par l'Élysée alors que, pour d'évidentes raisons de sécurité, le secret est généralement préservé jusqu'au tout dernier moment.

Mais le président français, accompagné du chef de la diplomatie Laurent Fabius et du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra sans nul doute à Bagdad pour y rencontrer le président irakien Fouad Massoum et le Premier ministre Haïdar al-Abadi. Celui-ci est à la tête d'un gouvernement de rassemblement approuvé lundi 8 septembre par le Parlement irakien même si plusieurs portefeuilles clés, dont la Défense et l'Intérieur, restent à pourvoir.

Le président français François Hollande lors du Sommet de l'OTAN à Newport en Grande-Bretagne, le 5 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est du reste pour manifester le soutien de la France à ces nouvelles autorités qui seront à la pointe du combat contre l'EI que la présidence française a choisi d'annoncer dès mardi 9 septembre le déplacement de François Hollande, a-t-on fait valoir à l'Élysée.

Le président français pourrait également faire escale vendredi 12 septembre à Erbil, dans les pas de Laurent Fabius qui s'était rendu dès le 10 août dans la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien pour y superviser une livraison d'aide humanitaire française aux réfugiés fuyant la progression fulgurante des jihadistes de l'EI.

Dès lundi 8 septembre, François Hollande retrouvera son homologue irakien à Paris pour une conférence sur "la paix et la sécurité" en Irak qu'ils coprésideront autour de trois objectifs : affirmer le soutien de la communauté internationale au nouveau gouvernement irakien, coordonner la lutte contre l'EI et engager les efforts humanitaires et de reconstruction de l'Irak.

"À une menace globale, il fallait une réponse globale dans toutes ses dimenstions", militaire, diplomatique et humanitaire, souligne-t-on à Paris où l'on précise que la conférence se penchera également sur les moyens de tarir les sources de financement de l'EI et les filières de recrutement de combattants étrangers.

Coalition internationale

Les États-Unis ont obtenu de leur côté jeudi 11 septembre le soutien de dix pays arabes à la campagne lancée par Barack Obama pour "éradiquer" les jihadistes de l'EI en Irak et jusqu'en Syrie.

Mercredi 10 septembre, lors d'une allocution solennelle depuis la Maison Blanche, le président américain s'est dit prêt à frapper les jihadistes de l'EI jusqu'en Syrie et à intensifier les raids menés en Irak depuis un mois. "Notre objectif est clair : nous affaiblirons et, à terme, détruirons l'EI", a-t-il martelé.

Quelques heures auparavant, la France avait annoncé par la voix de Laurent Fabius qu'elle participerait "si nécessaire à une action militaire aérienne" en Irak. Elle n'exclut plus désormais aussi de participer aux frappes en Syrie, l'objectif pour Paris étant d'"affaiblir considérablement Daesh" (acronyme de l'État islamique en arabe, ndlr) , le temps que les troupes irakiennes prennent le relais au sol.

Et dès la fin de la semaine dernière, en marge d'un sommet de l'OTAN à Newport (Pays de Galles) et après une entrevue avec Barack Obama, François Hollande avait indiqué que Paris était disposé à concourir, "dans le respect du droit international", à la coalition internationale que Washington s'efforce de réunir contre l'EI.

Il y a un an, Paris était déjà en pointe pour qu'il soit procédé à des frappes aériennes -à l'époque contre le régime syrien-, mais avait dû revoir in extremis ses plans quand les États-Unis avaient renoncé à cette opération. Cette fois, assure-t-on à Paris, les opérations sont planifiées "en plein accord" avec Washington.

L'État islamique, qui a pris le contrôle d'une large partie du Nord de l'Irak après avoir lancé en juin une vaste offensive, a proclamé l'établissement d'un califat islamique dans les régions qu'il contrôle en Irak comme en Syrie voisine, multipliant les exactions.

AFP/VNA/CVN

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