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Les États-Unis avaient déjà pointé la semaine dernière le risque d'une attaque sur la ville, alors que le gouvernement nigérian risque de perdre le contrôle de toute cette région, frontalière du Cameroun, du Tchad et du Niger.
Maiduguri, capitale de l'État de Borno, a une importante toute particulière pour Boko Haram : c'est ici que le mouvement islamiste a été créé en 2002, à l'époque dans le but de combattre la corruption, avant de basculer dans la lutte armée.
Photo tirée d'une vidéo réalisée par Boko Haram, le 24 août 2014, montrant des membres du groupe islamiste armé dans un endroit non précisé. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Boko Haram "a complètement encerclé la ville de Maiduguri", a déclaré dans un communiqué le Forum des anciens du Borno, composé d'anciens responsables politiques et militaires et de dirigeants locaux.
"Il est clair que leur cible imminente est la ville de Maiduguri", désormais "assiégée". "Il y a des informations crédibles des services de renseignements locaux dans ce sens", insistent les notables, qui demandent au gouvernement fédéral de "fortifier" la capitale provinciale.
"Nos espoirs d'être secourus par le gouvernement fédéral s'évanouissent de jour en jour", ajoutent-ils cependant, se disant "désabusés" et "désespérés".
Selon le Forum des anciens, plus de la moitié des 4,1 millions d'habitants de l'État de Borno ont trouvé refuge à Maiduguri (qui ne comptait à l'origine guère plus d'un million d'habitants), après avoir été chassés par les violences de leurs villes et villages.
Ces déplacés vivent dans des installations de fortune, "diverses écoles primaires et secondaires devenues des camps". La "famine est imminente" dans la ville, les récoltes ayant été empêchées par les violences dans cet État où "l'agriculture de subsistance est l'activité économique principale", s'alarment les anciens.
AFP/VNA/CVN