La Bourse de Paris cède sous les nouveaux droits de douane de Trump

La Bourse de Paris a terminé en forte baisse lundi 3 février, sous le coup des nouveaux droits de douane imposés par le président américain Donald Trump aux principaux partenaires commerciaux des États-Unis et des menaces à l'encontre de l'Europe.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette du CAC 40 a perdu 1,20%, soit 95,25 points, à 7.854,92 points. Vendredi 31 janvier, il avait terminé en petite hausse de 0,11% à 7.950,17 points.

"On a un marché sous le coup des déclarations et des décisions de Donald Trump sur la guerre commerciale", explique Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.

Les autres places européennes ont également plié lundi 3 février face aux propos menaçants du 47e président américain, qui vient d'imposer des droits de douane au Canada, au Mexique et à la Chine.

Le président américain a annoncé 25% de droits de douane sur tous les produits provenant du Mexique et du Canada, à l'exception des hydrocarbures venant du voisin du Nord désormais taxés à 10%. Une suspension d'un mois a cependant été annoncée lundi 3 février pour le Mexique.

Donald Trump a également ciblé la Chine en imposant 10% de droits de douane, qui viennent s'ajouter à ceux déjà existants sur un certain nombre de produits chinois.

M. Trump a par ailleurs souligné vendredi 31 janvier qu'il comptait "absolument" cibler l'Union européenne à l'avenir, et l'UE a rétorqué qu'elle riposterait "fermement".

"Le marché prend conscience qu'on est entré de plein fouet dans ce qui avait déjà provoqué énormément de tumultes en 2018" avec un nouveau conflit commercial, poursuit M. Rozier.

"Toutes les entreprises qui ont une activité aux États-Unis sont touchées", résume-t-il.

L'automobile plombée

Les valeurs du secteur automobile, l'un des plus ciblés par les mesures américaines, ont fortement reculé.

Le groupe américano-franco-italien Stellantis est particulièrement exposé au marché américain, réalisant la majorité de ses bénéfices en Amérique du Nord, avec ses marques Jeep, Dodge ou Ram, et compte de nombreuses usines au Mexique comme au Canada.

L'action du groupe a perdu 4,48% à 12,38 euros, la plus forte perte du CAC 40 lundi 3 février, réduisant toutefois ses pertes après la pause sur les droits de douane accordée au Mexique. Renault a quant à lui reculé de 0,54% à 49,38 euros.

Les équipementiers n'ont pas été épargnés, Forvia terminant en forte de baisse de 10,01% à 9,12 euros, et Valeo de 6,28% à 10,15 euros.

Le luxe flanche

Le secteur du luxe a également été touché par les mesures douanières de Donald Trump.

Le groupe Kering a clôturé en baisse de 3,75% à 243,95 euros et LVMH de 1,90% à 690,10 euros.

M. Rozier relève cependant une "meilleure adaptation du luxe aux barrières douanières" américaines avec plus de production locale comme dans le cas de L'Oréal (-1,30% à 353,85 euros). Le secteur devrait donc mieux "absorber ce phénomène", estime-t-il.

Les valeurs domestiques survivent

Les valeurs domestiques -qui dépendent uniquement ou majoritairement de leur marché local- gardent la tête hors de l'eau, car les menaces de droits de douane contre l'Europe n'ont que peu de conséquences sur elles.

Ainsi, "le secteur télécom en Europe résiste très bien en raison de sa configuration locale", explique Frédéric Rozier.

Le groupe français de télécom Orange a par exemple terminé dans le vert lundi 3 février (+0,58% à 10,44 euros).

AFP/VNA/CVN

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