Israël intensifie ses préparatifs en vue d'une offensive sur Gaza-ville

Israël intensifie le 2 septembre ses préparatifs militaires en réintégrant dans ses rangs des milliers de réservistes en vue d'une offensive annoncée sur la ville de Gaza après près de deux années de guerre contre le Hamas palestinien.

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Un jeune palestinien pleure près du corps d'un proche tué dans des frappes israéliennes sur la ville de Gaza, à l'hôpital Al-Chifa, le 2 septembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Un groupe de réservistes a appelé le 2 septembre à Tel-Aviv leurs camarades à ne pas répondre à ces appels car "tout acte visant à légitimer la poursuite des hostilités au détriment d'un accord pour les otages (retenus à Gaza, ndlr) est une trahison envers eux et envers le peuple israélien", selon Max Kresch, un de ces réservistes.

Alors que l'école a repris le 1er septembre en Israël, nombre de ces réservistes quittent leur vie, leur famille et leur travail pour la quatrième ou cinquième fois depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Dans le territoire palestinien ravagé par le conflit, 78 personnes ont été tuées le 2 septembre dans des bombardements israéliens, selon la Défense civile, l'organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas.

"Élargissement des opérations" 

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ce bilan.

Malgré une pression croissante, à l'étranger comme en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement israélien a ordonné à l'armée de lancer une offensive sur Gaza-ville, dans le but affiché d'y anéantir le Hamas et de récupérer les personnes enlevées le 7 octobre 2023.

L'armée israélienne se prépare "sur le plan logistique et opérationnel à des opérations de combat étendues et à la mobilisation massive de réservistes", indique un communiqué militaire. Elle a ajouté que les troupes suivaient notamment des entraînements au combat "en milieu urbain".

En approuvant fin août les plans militaires pour la conquête de Gaza, le ministre de la Défense, Israël Katz avait autorisé la mobilisation d'environ 60.000 réservistes.

Dans une publication sur X le 2 septembre, le porte-parole de l'armée israélienne en arabe a averti les habitants de Gaza de "l'élargissement des opérations de combat vers la ville de Gaza".

Avichay Adraee a assuré que "des services renforcés" seraient fournis aux Palestiniens dans le secteur d'Al-Mawasi, dans le Sud du territoire, parlant d'un "accès aux soins médicaux, à l'eau et à la nourriture". Dès les premiers mois du conflit, Israël avait désigné Al-Mawasi zone humanitaire mais ce secteur avait été bombardé à plusieurs reprises.

Bâtiments détruits dans la bande de Gaza photographiés depuis une position à la frontière entre Israël et le territoire palestinien, le 2 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

À la mi-août, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Thameen al-Kheetan, avait déclaré que les Palestiniens n'avaient là-bas que "peu ou pas d'accès aux services et fournitures essentiels".

L'armée israélienne avait affirmé fin août que l'évacuation de Gaza-ville était "inévitable" en vue de l'offensive.

Khalil al-Madhoun, 37 ans, qui vit dans un appartement partiellement détruit dans l'Ouest de Gaza-ville, a expliqué avoir tenté deux fois de se rendre dans le Sud, mais sans succès. "Le centre et le Sud sont complètement surpeuplés", a-t-il dit par téléphone.

Appel à Trump 

Les Nations unies estiment qu'environ un million de personnes vivent dans la ville de Gaza et ses environs, où une famine a été déclarée.

La majorité des plus de deux millions d'habitants de la bande de Gaza assiégée a été déplacée au moins une fois depuis le début de la guerre.

Le 2 septembre, des images tournées par une journaliste de l'AFP à Tel el-Hawa, quartier du Sud de Gaza-ville montrent des secouristes du Croissant-Rouge sortir des décombres le corps sans vie d'une petite fille, entièrement recouvert de poussière.

"Nous dormions dans nos maisons et soudain nous nous sommes réveillés au bruit des bombardements (...) et avons trouvé la plupart de nos voisins assassinés et blessés", a déclaré Sanaa al-Dreimli, une voisine.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Des proches d'otages ont imploré le 2 septembre le président américain Donald Trump de "conclure un accord" pour ramener leurs proches, dans une conférence de presse à Tel-Aviv.

La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.633 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués.

AFP/VNA/CVN

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