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Des habitants célèbrent l'anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, tandis qu'une voiture occupée par des indépendantiste passe dans une rue de Nouméa, dans le quartier de Magenta, le 24 septembre 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les détails de cet accord, trouvé au petit matin après une ultime nuit de négociations à Bougival, à l'ouest de Paris, où les représentants calédoniens étaient réunis depuis le 2 juillet, ne sont pas encore connus. Il doit encore être entériné en Nouvelle-Calédonie par les mandants des différentes délégations.
"Un accord historique a été signé", ont indiqué dans un communiqué les non-indépendantistes des Loyalistes et du Rassemblement. Sans préciser le contenu du texte signé, ils assurent que l'accord permettra "la réouverture du corps électoral à de nombreux Calédoniens".
Ils se félicitent aussi que "ce choix respecte la volonté souveraine exprimée par les Calédoniens" lors des trois référendums d'indépendance de 2018, 2020 et 2021 et évoquent des "concessions", avec "la transformation de la collectivité Nouvelle-Calédonie en État intégré dans l'ensemble national".
"C'est signé. Un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue si ce n'est celui qui sera organisé pour valider cet accord. Une ouverture du corps électoral", a déclaré le député non indépendantiste Nicolas Metzdorf dans une réaction transmise à l'AFP.
"On nous avait prédit un référendum sur l'état-associé dans 15 ans. Nous avons fait de fortes concessions pour l'éviter et pour projeter définitivement la Nouvelle-Calédonie dans l'avenir et sans date butoir", a-t-il ajouté.
"L'heure est désormais aux explications et à la relance économique", a-t-il souligné, alors que la Nouvelle-Calédonie a été ravagée par les émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts et plus de deux milliards d'euros de dégâts.
"Cet accord permet à l'espoir de renaître", a réagi auprès de l'AFP Philippe Gomes, chef de file du Parti Calédonie ensemble. Selon lui, le Parlement doit être réuni à Versailles au dernier trimestre pour "constitutionnaliser" l'accord, avant un référendum local. Les élections provinciales, cruciales sur l'archipel et prévues au plus tard fin novembre, sont reportées.
Selon des informations de l'AFP, l'accord acte un "État de la Nouvelle-Calédonie" inscrit dans la Constitution de la République française. Une nationalité calédonienne sera créée et cet État pourra être reconnu par la communauté internationale.
AFP/VNA/CVN