>> Des experts relèvent des "manquements" de la ville de Paris et d'une entreprise
>> Explosion de la rue de Trévise : la mise en cause de la ville de Paris confirmée
>> Deux ans après l'explosion de la rue de Trévise, les victimes réclament d'être indemnisées
![]() |
Des débris et des épaves de voitures après une explosion due au gaz à l'angle des rues Saint-Cécile et de Trevise, le 12 janvier 2019 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La ville et le syndic de copropriété comparaîtront à Paris pour homicides et blessures involontaires, ainsi que pour "destruction, dégradation ou détérioration par l'effet d'une explosion ou d'un incendie de biens immobiliers ou mobiliers".
Avant que le tribunal ne précise ces dates, les avocats de la Ville de Paris avaient plaidé pour que le procès n'interfère pas avec les élections municipales prévues en mars 2026 alors qu'il avait été envisagé une audience durant la période électorale.
"La campagne municipale pourrait altérer les débats. Il y a un risque de récupération politique", a mis en garde Me Sabrina Goldman tandis que son confrère Patrick Klugman a assuré que "la Ville de Paris ne se dérobe pas" mais n'a pas envie d'un "procès saccagé" par la campagne.
À l'annonce des dates, les parties civiles qui craignaient un report du procès "aux calendes grecques" affichaient une certaine satisfaction.
Un "scandale sans nom"
L'association des Victimes et rescapés de l'explosion de la rue de Trévise (VRET) a elle dénoncé un "scandale sans nom". "La mairie de Paris a fait des pieds et des mains pour demander le report après les municipales et la justice a validé sa demande. Elle est où la place des victimes?", s'est insurgée sa présidente, Linda Zaourar.
"Le ministère public tient à ce que ce procès se tienne en 2026", avait demandé le procureur, Nicolas Hennebelle.
Le matin du 12 janvier 2019, rue de Trévise dans le IXe arrondissement, une explosion a tué quatre personnes, dont deux pompiers, blessé plus de 200 personnes et fait environ 400 sinistrés.
L'information judiciaire a mis en évidence des "fautes d'imprudence et de négligence de la Ville de Paris", qui n'a pas diligenté "les investigations nécessaires pour rechercher les causes de l'affaissement du trottoir", ont noté les juges d'instruction dans leur ordonnance.
Cet affaissement avait entraîné la "rupture brutale" d'une canalisation de gaz à l'origine de l'explosion.
De son côté, le syndic de copropriété a tardé "à faire procéder à la réparation du collecteur d'eaux usées de l'immeuble" alors qu'il était informé "dès le 25 novembre 2015" d'une fuite, est-il souligné.
AFP/VNA/CVN