Emploi : les présidents français et brésilien défendent une révolution dans la gouvernance mondiale

Les présidents français Nicolas Sarkozy et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont attaqué le 15 juin à Genève les spéculateurs jugés responsables de la crise, réclamant une remise à plat de la gouvernance globale pour faire place à un nouvel ordre économique mondial.

"Ce qui est chimérique aujourd'hui, c'est de croire que la crise est une parenthèse et que tout va pouvoir recommencer comme avant", a expliqué Nicolas Sarkozy devant les 183 membres de l'Organisation internationale du travail réunis pour un mini-sommet sur la crise de l'emploi. "Il faut tout revoir", a-t-il préconisé, estimant "irresponsable" de croire que le système de spéculation, de rentes et de dumpings, qui a enfermé la mondialisation dans l'impasse dans laquelle elle se trouve, allait "pouvoir continuer indéfiniment". "Ou nous aurons la raison, ou nous aurons la révolte", a prévenu le chef de l'État, en prônant plus de régulation mondiale à travers la mise en application des décisions prises dans le cadre du G20 de Londres en avril. "Nous avons besoin de règles qui deviennent des normes et qui s'imposent à tous", a-t-il martelé sous des applaudissements nourris. Il a notamment estimé que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ne pouvait être la seule à édicter des normes internationales contraignantes, et que l'OIT, comme le Fonds monétaire international (FMI) devaient avoir leur mot à dire dans les litiges commerciaux.

"La communauté internationale ne peut pas être schizophrène et ignorer à l'OMC ou dans les institutions de Bretton Woods ce qu'elle promeut à l'OIT", a poursuivi M. Sarkozy, suggérant également une conditionnalité "environnementale et sociale" pour les grandes organisations financières.

AFP/VNA/CVN

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