Barack Obama en première ligne face à l'hydre du système de santé

Le président Barack Obama a mis tout son poids derrière une réforme du système de santé, un grand projet censé offrir une couverture médicale à des dizaines de millions d'Américains, mais aussi une entreprise ardue et politiquement dangereuse.

M. Obama, lui, veut faire adopter la réforme avant fin 2009, dès sa première année.

"Nous avons atteint un point où ne rien faire devant le coût du système de santé n'est plus possible. Le statu quo est intolérable", a-t-il dit à Green Bay (Wisconsin, Nord), une localité exemplaire selon la Maison Blanche de la maîtrise des dépenses pour des prestations adaptées. "Nous avons le système de santé le plus onéreux au monde. Nous dépensons presque 50% de plus par personne pour la santé que le deuxième pays le plus cher. Le problème, c'est que nous ne nous portons pas mieux pour autant", a-t-il dit lors d'une réunion publique.

M. Obama compte tenir 2 promesses : offrir une couverture aux 46 millions d'Américains qui en seraient dépourvus (environ 15% de la population); contribuer à réduire les déficits de moitié d'ici à 2013 en réduisant des dépenses de santé qui, au rythme actuel, absorberont dans 10 ans un cinquième de la richesse nationale selon lui, pour des prestations en dégradation constante.

Le système de santé américain est pour une grande part entre des mains privées. Les Américains qui ont une assurance maladie la tiennent pour la plupart de leur employeur (privé ou public); d'autres sont couverts par un programme public spécifique selon des critères rigoureux (pour les personnes âgées, les handicapés, les anciens combattants ou des catégories de population aux faibles revenus). Mais il n'existe pas de système universel.

M. Obama a reconnu que la réforme "coûtera beaucoup d'argent à un moment où nous n'en avons pas en trop à dépenser". Mais il a promis qu'elle n'ajouterait pas aux déficits. Il a prôné la prévention, la chasse aux gaspillages et aux pratiques encourageant la multiplication des actes médicaux. Il a soutenu une possible augmentation des taxes, idée caressée par certains démocrates, et politiquement risquée.

Cependant, "cela va se produire", a dit la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, en parlant de la réforme, "nous avons dit au président que nous aurions un texte de loi d'ici à fin juillet".

AFP/VNA/CVN

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