"Il reste un long, long chemin à accomplir jusqu'aux scénarios ambitieux recommandés par les scientifiques du GIEC (les experts mandatés par l'ONU) si nous voulons éviter les pires impacts du changement climatique", a déclaré M. de Boer lors d'une conférence de presse à Bonn, après l'annonce des objectifs du Japon.
Le Premier ministre japonais Taro Aso a annoncé mercredi que son pays réduirait de 15% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport à 2005 - soit une réduction de 8% par rapport à 1990, année de référence pour les Nations unies.
"Le niveau des ambitions doit absolument être relevé d'ici Copenhague" en décembre, où doit être conclu le nouvel accord climatique mondial, a-t-il ajouté.
Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention climat de l'ONU (CNUCC), s'exprimait en marge de la seconde session de négociations de ce nouvel accord, qui se déroule jusqu'à aujourd'hui à Bonn.
Selon les scientifiques, les pays industrialisés doivent réduire collectivement leurs émissions de gaz à effet de serre de 25% à 40% d'ici 2020 par rapport à 1990.
"Il nous faut des objectifs de réduction ambitieux sur la table de la part des pays industrialisés, qui nous conduisent vers cette fourchette", a insisté M. de Boer.
Avant le Japon, l'Union européenne s'est engagée sur une baisse d'au moins 20% en 2020 par rapport à 1990. Par ailleurs, les États-Unis se sont engagés sur un objectif de -14% en 2020 par rapport à 2005, soit -4% comparé aux niveaux de 1990.
AFP/VNA/CVN