C'est le premier pas concret de la vaste initiative destinée à développer des vaccins pour les pays pauvres et dotée d'un budget d'environ 1,5 milliard de dollars, annoncée en 2007 à Rome.
Le pneumocoque, une bactérie responsable notamment de pneumonies graves, tue 1,6 million de personnes chaque année, dont un million d'enfants de moins de 5 ans, à plus de 90% dans les pays en voie de développement.
L'Italie est le chef de file de ce projet et en est le principal donateur avec environ 635 millions de dollars. La Grande-Bretagne a apporté 485 millions, le Canada 200 millions, la Russie 80 millions, tandis que la Norvège et la Fondation Bill Gates ont déboursé 50 millions chacune.
Ce programme prévoit que les donateurs s'engagent à acheter auprès des sociétés pharmaceutiques les vaccins à un prix garanti dès qu'ils sont disponibles et demandés par les pays en développement.
L'objectif est d'introduire les premiers vaccins dans les pays en voie de développement "l'année prochaine", a indiqué le ministre canadien des Finances, James Flaherty, au cours d'une conférence de presse.
Le programme va permettre de "sauver 7,7 millions de vie d'ici 2030", a estimé le président de la Banque mondiale Robert Zoellick.
Selon ses promoteurs, grâce à cette initiative, le prix d'un vaccin pourra être abaissé à terme à 3,5 dollars contre un prix d'environ 70 dollars pour le vaccin actuellement en vente dans les pays riches.
Dans un communiqué, Médecins sans Frontières a indiqué que l'initiative était "louable" mais l'organisation craint qu'elle ne profite qu'aux grands groupes pharmaceutiques, alors que selon elle "ce n'est que si des fabricants de pays en voie de développement entrent sur le marché que nous pourrons voir les prix baisser à des niveaux plus accessibles dans le futur".
AFP/VNA/CVN