La chancelière allemande Angela Merkel et ses alliés libéraux entament les négociations

La chancelière conservatrice Angela Merkel et ses alliés libéraux, vainqueurs des législatives du 27 septembre, ont entamé le 5 octobre des négociations pour former un gouvernement en Allemagne et se montraient optimistes quant aux chances de les boucler rapidement.

"Je me réjouis de ces pourparlers et je crois que nous allons avancer", a déclaré Mme Merkel, tout sourire devant la presse avant d'entamer les négociations. Celles-ci, qui pourraient durer plusieurs semaines, doivent définir la politique que les 2 camps vont mener ensemble pendant 4 ans.

En attendant, le gouvernement sortant de "grande coalition", réunissant conservateurs et sociaux-démocrates, continuera d'expédier les affaires courantes. "Il y aura certainement des divergences, c'est bien normal, mais tout peut être surmonté", a assuré de son côté le chef du parti libéral FDP, Guido Westerwelle. "Je suis convaincu que nous allons négocier un bon contrat de coalition".

Neuf représentants de la CDU, de la CSU et du FDP, soit 27 délégués, participeront aux négociations. À partir d'hier, ils se répartissaient les dossiers au sein de 10 groupes de travail.

Les discussions doivent également porter sur la répartition des portefeuilles ministériels. Sur ce point, seules 2 choses sont acquises, a souligné l'un des vice-présidents du FDP, Andreas Pinkwart : Mme Merkel restera chancelière, et M. Westerwelle sera vice-chancelier et chef de la diplomatie.

Sur le fond, les négociations s'annonçaient toutefois tendues, conservateurs et libéraux affichant de nettes divergences sur de nombreux dossiers.

Ils s'accordent sur le besoin d'encourager la reprise économique mais s'affrontent sur la façon d'y parvenir à un moment où l'État s'est déjà très fortement endetté pour tenter de sauver des entreprises en difficulté et freiner la montée du chômage.

Les divergences portent notamment sur la fiscalité : le FDP prône 35 milliards de réductions d'impôts, la CDU-CSU 15 milliards seulement, associés à des économies budgétaires.

L'équation s'annonce d'autant plus difficile à résoudre que, d'après les calculs de la chancellerie, le futur gouvernement devra de toute façon réduire les déficits de 40 milliards d'euros sur la période 2011-2013, pour se conformer à une nouvelle législation qui l'oblige à réduire les déficits en période de croissance.

Sur le plan social, Mme Merkel a déjà refusé toute inflexion libérale. L'un de ses lieutenants, le chef du gouvernement régional de Rhénanie du Nord-Westphalie (Ouest) Jürgen Rüttgers, qui participe aux négociations, a averti qu'il n'y aurait "pas de coupes à blanc" dans les programmes sociaux sous prétexte de crise économique.

Autre sujet de discorde : la législation sur les licenciements, que le FDP veut rendre encore plus flexibles, contre l'avis de la CDU-CSU. Plusieurs responsables syndicaux ont déjà menacé d'appeler à des manifestations de masse au cas ou le nouveau gouvernement chercherait à réformer ces lois.

AFP/VNA/CVN

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