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Un incendie de forêt près de Port Alberni (Ouest du Canada) le 12 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les chercheurs estiment que 354 millions de personnes en Amérique du Nord et en Europe ont été exposées à des niveaux de particules fines (PM2,5) dépassant largement les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. Ces particules, qui pénètrent dans le système sanguin via les poumons, sont connues pour causer bronchites chroniques, cancers du poumon et maladies cardiovasculaires.
La pollution atmosphérique liée aux feux aurait causé 41.900 morts en Amérique du Nord et 22.400 en Europe. Une minorité de décès est liée à l’exposition directe aux fumées, paradoxalement plus meurtrière aux États-Unis (4.100 morts) qu’au Canada (1.300 morts). En Europe, l’Espagne, la France et l’Italie figurent parmi les pays les plus touchés.
"Même si nous anticipions de fortes conséquences, l’ampleur de l’exposition et de la mortalité est plus élevée qu’attendu", a déclaré Qiang Zhang, de l’université Tsinghua (Pékin). Ces résultats montrent que les feux de forêt extrêmes "sont devenus une préoccupation de santé publique mondiale", et non plus un simple problème environnemental local.
Les chercheurs ont utilisé un modèle informatique basé sur des données satellitaires, faute de précédents comparables. Ils soulignent qu’il reste difficile d’isoler les effets de chaque polluant, mais jugent cette recherche urgente alors que le changement climatique accroît la fréquence et l’intensité des incendies.
AFP/VNA/CVN