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| Ro Mah H’Diu (gauche) a lancé son entreprise en se basant sur le tissage traditionnel. |
| Photo : CTV/CVN |
En 2022, s’inspirant du bambou et du rotin de son pays natal, Ro Mah H’Diu a eu l’idée de créer un village artisanal de vannerie spécialisé dans la fabrication de paniers et de hottes en bambou.
Ce modèle s’adresse à trois groupes : les jeunes souhaitant entreprendre dans leur village natal, les jeunes sans emploi et les jeunes handicapés n’ayant pas encore trouvé de direction professionnelle.
Pour réaliser son projet, elle a fait appel à des entreprises, des coopératives et des groupes de production afin d’assurer la formation professionnelle, d’aménager des zones de culture de bambou, et de construire une maison d’exposition présentant les produits et le savoir-faire des artisans, combinant le tout à l’écotourisme.
Outre les produits de vannerie traditionnels, le village diversifie désormais ses créations pour répondre aux goûts du public : lampes de chevet, paniers décoratifs, corbeilles à fleurs, etc.
Transmettre l’héritage culturel
Soucieuse de transmettre la passion de la vannerie aux jeunes générations, H’Diu organise chaque week-end des ateliers communautaires où artisans et anciens du village enseignent les techniques de vannerie et la pratique du gong, symbole culturel des Hauts plateaux du Centre.
En outre, un club de xylophone en bambou T’rung a été créé afin de nourrir l’amour des traditions locales.
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| Ro Mah H’Diu étudie l’art du tressage de l'aîné Hong, commune de Đuc Co en vue de sa préservation et de sa transmission aux jeunes. |
| Photo : CTV/CVN |
Au-delà des jeunes, elle organise également des ateliers de découverte de la culture traditionnelle, initiant les élèves à l’art du tressage de paniers à dos. Les programmes artistiques, les excursions et les jeux liés au tressage et aux jeux folkloriques sont habilement intégrés, suscitant un vif intérêt chez les enfants.
Depuis 2022, ces activités ont suscité l’enthousiasme et la participation massive des jeunes dans les villages, ainsi que plus de 700 élèves provenant des écoles primaires et des collèges de la commune.
“L’idée du village artisanal des jeunes est vraiment porteuse de sens. Nous sommes heureux d’y prendre part : cela nous procure un revenu supplémentaire tout en contribuant à préserver le métier de la vannerie traditionnelle de l’ethnie Gia Rai”, confie Kpuih Thuân, originaire du village de Lung Prông, commune de Đuc Co.
Pourtant, selon H’Diu, le projet en est encore à ses débuts et se heurte à des difficultés de financement et de main-d’œuvre. Les activités reposent principalement sur la participation volontaire des habitants, sans soutien financier ni accompagnement technique extérieur. De plus, les artisans expérimentés vieillissent, ce qui limite la production et la diversification des modèles.
Ainsi, le modèle ne fonctionne pour l’instant qu’à petite échelle, produisant surtout des paniers à dos et tamis destinés aux touristes. “Bientôt, je compte créer davantage de produits - comme des xylophones de bambou T’rưng, des paniers en bambou ou des porte-stylos - afin d’élargir notre clientèle et nos débouchés ”, confie H’Diu avec détermination.
Duy Bao/CVN





