Assurer le droit à la santé des personnes incarcérées

Dans les camps de détention de la Police de Hanoï, les surveillants et médecins font tout leur possible pour assurer l’accès au droit à la santé des personnes écrouées. Ceci dans le respect de la législation et du devoir d’humanisme auquel le Vietnam est très attaché.

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Le médecin Nguyên Thanh Hai examine les poumons du prisonnier Nguyên Duc Tiên. 
Photo : Lê Thuy Nguyên/CVN

Âgé de 65 ans, Nguyên Duc Tiên est un prisonnier particulier du camp de détention N°2 (situé dans le district de Thuong Tin, à 20 km de Hanoï). Son état de santé est très fragile car il souffre d’insuffisances cardiaque et pulmonaire.

“Je suis seul, sans aucun proche. Je souffre de maladies chroniques. Conscient de ma santé fragile, je sais que je peux mourir à tout moment”, confie le prisonnier, originaire du Vieux quartier de Hanoï.

Chaque fois qu’il tombe malade, les médecins font tout leur possible pour le guérir. “Une fois, je me suis évanoui et quand je me suis réveillé, j’ai vu quatre médecins de l’infirmerie dans l’ambulance m’emmenant vers un hôpital municipal de niveau supérieur. J’ai été transféré à la polyclinique de l’arrondissement de Hà Dông, aux hôpitaux Bach Mai et 198 pour des traitements spécifiques”, raconte-t-il.

Condamné à 38 mois de prison pour possession de drogue, il a été conduit au camp de détention N°2 (relevant de la Police de Hanoï) il y a six mois. Durant cette période, il a été soigné à l’infirmerie en raison de ses insuffisances cardiaque et pulmonaire. À présent, bien que son état soit assez stable, il doit respirer avec l’aide d’une bouteille d’oxygène, toujours à ses côtés.

Humanisme

dans le milieu carcéral

“Je dois respirer de l’oxygène en permanence. Parfois une bouteille s’épuise en quatre jours, mais quand ma santé est meilleure, elle tient une semaine. En plus de l’oxygénothérapie, je reçois une assistance et des médicaments quotidiens ainsi que des toniques. Les surveillants me rappellent le moment de la prise de médicaments. Parfois, ils prennent sur leurs propres deniers pour m’acheter du riz et de la soupe car ils savent que je suis dans une situation difficile. Si j’avais été dehors, je serais probablement déjà mort. Je trouve le personnel de surveillance généreux, dévoué et compatissant”, partage le prisonnier, avec sincérité.

En fonction au centre médical du camp de détention N°2 depuis juillet 1996, le lieutenant-colonel Nguyên Thanh Hai est le chef de cette infirmerie. “Nous prenons en charge des prisonniers atteints de maladies courantes ou des patients séropositifs dont certains sont à un stade avancé”, indique-t-il.

Le centre médical du camp de détention N°2, dans le district de Thuong Tin, à Hanoï.
Photo : Lê Thuy Nguyên/CVN

Les détenus atteints du VIH/sida à un stade avancé développent de graves maladies telles que la tuberculose, la cryptococcose, des infections bactériennes graves ou des cancers... Ils peuvent se trouver dans une situation dangereuse à toute heure du jour ou de la nuit, et ont alors besoin de soins immédiats. L’équipe médicale doit être présente auprès de chaque détenu/patient.

Actuellement, l’infirmerie du camp de détention N°2 compte 13 chambres avec 25 lits, gérés par cinq médecins, deux pharmaciens et dix infirmiers. “Nous nous efforçons d’assurer le suivi médical et le traitement des personnes incarcérées”, déclare le chef de l’établissement.

Les droits de l’homme

dans la gestion pénitentiaire

Selon la réglementation, au début de leur incarcération, les prisonniers subissent un examen médical approfondi (taille, poids, tour de poitrine sont mesurés, fréquence cardiaque, tension artérielle, température corporelle et tension artérielle sont contrôlées). Les résultats sont enregistrés dans le dossier du détenu, géré et suivi régulièrement.

En plus des examens de santé réguliers des prisonniers, les camps de détention N°1 et N°2 de la Police de Hanoï prennent également régulièrement des mesures pour prévenir et contrôler les épidémies, assurer l’hygiène et la sécurité sanitaire des aliments…

Durant le pic de l’épidémie de COVID-19, en 2021 et 2022, le camp de détention N°2 a traité avec succès 3.000 malades, informe le colonel Nguyên Xuân Nam, directeur adjoint de l’établissement.

Au camp de détention N°1 de la Police de Hanoï, le lieutenant-colonel, Nguyên Hông Hai, chef du centre médical, fait savoir : “Dans les cas d’urgence, notre camp de détention dispose d’un personnel médical en service 24h/24 et 7j/7. Afin de garantir les droits des détenus, ceux qui ont un dossier de traitement hospitalier reçoivent quotidiennement des médicaments conformément à la réglementation”.

Des cellules au camp de détention N°2 de la Police de Hanoï.
Photo : VNA/CVN

Dans chaque cellule, le personnel de surveillance vérifie l’état de santé des détenus tous les jours. Dans la zone de détention des femmes, les gardiennes font l’appel en demandant à toutes les prisonnières de se lever et de s’asseoir plusieurs fois pendant environ 2 à 3 minutes. Pourquoi faire l’appel de cette manière ? Une gardienne explique : “Ce petit exercice permet de vérifier leur état de santé. S’il est bon, l’exercice est réalisé sans problème. Car nous ne pouvons pas nous fier uniquement aux propos d’une détenue concernant sa santé, il faut vérifier concrètement”.

Selon le rapport sur la garantie des droits des personnes incarcérées dans les centres de détention de la Police de Hanoï, au cours de la période 2018-2023, les soins médicaux sont l’une des sept priorités qui font toujours l’objet d’une attention particulière. Les centres de détention relevant de la Police municipale ont organisé des examens, fourni des médicaments et soigné 358.352 détenus. Au moins 9.664 détenus ont été conduits dans des hôpitaux extérieurs pour examen et traitement spécifiques. Les établissements pénitentiaires ont organisé la distribution de 3.150 doses de médicaments et de traitements ARV envoyés par des proches aux détenus, conformément à la réglementation.

La bonne mise en œuvre des politiques sur l’accès aux soins en détention, qui est un droit de l’homme fondamental, témoigne non seulement de la politique humaniste et indulgente de l’État vietnamien envers les criminels, mais contribue aussi activement à leur éducation et donc à leur réinsertion future.

Xuân Lôc/CVN

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