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Au Vietnam, tous les actes de mépris, d’oppression et de division entre groupes ethniques sont interdits. |
Photos : VNA/CVN |
Le Vietnam compte 54 ethnies, dont 53 sont minoritaires. Ces dernières représentent plus de 14 millions de personnes, soit environ 14,7% de la population du pays. Leur répartition démographique est inégale, avec certains groupes tels que les Tày, Thái, Muong et Khmer comptant plus d’un million de personnes, d’autres ayant une population très réduite, de moins d’un millier de personnes tels que les Si La, Pu Péo, O Đu, Brâu et Ro Mam.
La Constitution actuelle du Vietnam met l’accent sur le principe de “l’égalité, de l’unité, du respect mutuel et de l’entraide entre les groupes ethniques”. Le principe fondamental de non-discrimination et d’égalité entre tous les membres de la communauté est au cœur du système constitutionnel vietnamien et il est mis en œuvre à travers les réformes législatives. Ce principe est ancré dans l’ensemble du système juridique vietnamien.
Rapport national sur la convention
Après avoir adhéré à l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1977, le Vietnam a ratifié la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale en 1982, s’engageant ainsi à interdire et éliminer toute forme de discrimination raciale et à garantir l’égalité pour tous devant la loi. Cette convention permet d’échanger et de collaborer avec d’autres pays, des organisations intergouvernementales et des organisations non gouvernementales afin de promouvoir le droit fondamental de tous les peuples à jouir de leurs droits humains, civils, politiques, socio-économiques et culturels.
Au Vietnam, les droits des ethnies minoritaires sont assurés. Photo : VNA/CVN |
Le Vietnam a défendu à cinq reprises son Rapport national sur la mise en œuvre de la Convention, en 1983, 1993, 2000, 2012 et 2023, recevant l’approbation et la reconnaissance des États membres. Il reconnaît officiellement les recommandations en tenant compte des conditions et de la situation réelle du Parti, de l’État et du peuple vietnamiens.
Sur cette base, le Vietnam a promulgué et complété de nombreuses dispositions légales et élaboré et planifié des politiques visant à créer un cadre juridique relativement complet pour garantir les droits civils et politiques ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels de ses minorités ethniques.
Le Vietnam poursuit résolument sa politique de respect et de garantie des droits de ses minorités ethniques. |
Photo : Phuong Nga/CVN |
“Depuis 2013, le Vietnam s’efforce de préciser son cadre juridique afin de mieux garantir les droits et intérêts légitimes des minorités ethniques. Au cours de la dernière décennie, l’Assemblée nationale a promulgué 125 lois comprenant 352 articles qui stipulent ces droits et devoirs”, a déclaré Y Thông, vice-ministre et vice-président du Comité des affaires ethniques du gouvernement, lors de la 111e session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD, selon l’acronyme anglais) qui s’est tenue du 20 novembre au 8 décembre 2023 à Genève (Suisse).
Une mesure du progrès
Selon M. Thông, le Parti et l’État vietnamiens considèrent toujours la garantie des droits des minorités ethniques comme une mesure de progrès et de développement social. C’est aussi une priorité absolue dans l’élaboration de la stratégie de développement socio-économique, qui contribue ainsi aux réalisations générales du pays.
Le Vietnam compte 54 ethnies, dont 53 sont minoritaires. |
Photos : VNA/CVN |
L’Article 5 de la Constitution de 2013 stipule que l’État met en œuvre une politique de développement global et crée les conditions permettant aux minorités ethniques de déployer leurs propres forces et de se développer conjointement avec le pays. “Il s’agit d’un principe et d’une manifestation caractéristiques de la politique ethnique du Vietnam, conformes à l’Article 4 de la Convention”, a-t-il souligné.
Nguyên Lâm Thành, vice-président de la Commission pour les affaires des minorités ethniques de l’Assemblée nationale (AN), a dévoilé que l’État avait élaboré et mis en œuvre de nombreuses politiques dédiées aux minorités ethniques, en intégrant des contenus de soutien et de garantie de leur droit au développement dans les programmes nationaux ciblés.
Photo : Phuong Nga/CVN |
Grâce à ces politiques préférentielles, plus de 2 millions de familles vivant dans les régions montagneuses sont sorties de la pauvreté, créant des emplois pour plus de 162.000 travailleurs (dont plus de 16.000 envoyés sous contrat à l’étranger) ; aidant plus de 211.000 élèves et étudiants à bénéficier de prêts pour leurs études ; construisant plus de 1,3 million d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement environnemental en milieu rural ainsi que plus de 215.000 logements.
La Banque des politiques sociales soutient financièrement le développement de la production, la création de moyens de subsistance et l’amélioration des conditions de vie de plus de 1,4 million de personnes issues des minorités ethniques, avec un volume de prêts de 135.964 milliards de dôngs et un encours total de 49.617 milliards par an.
Pour combler les écarts en matière d’éducation, l’État déploie de nombreuses orientations et politiques visant à renforcer le système éducatif en zones montagneuses, notamment des politiques de rémunération pour les enseignants et de soutien pour les élèves et les établissements d’enseignement.
Les politiques en faveur des groupes ethniques aident les H'mông à développer l'économie familiale. |
Photo : Phuong Nga/CVN |
En outre, afin de garantir le droit des ethnies à utiliser leurs langues, leurs écritures, à préserver leurs identités et à valoriser leurs beaux us et coutumes, l’État accorde une grande attention à l’enseignement et à l’apprentissage de la langue, de l’écriture et à la préservation de la culture.
Photo : Phuong Nga/CVN |
Le vietnamien est la langue commune (véhiculaire) du pays. Environ 30 ethnies ont leur propre système d’écriture. Le Vietnam met en œuvre l’enseignement et l’apprentissage de 6 langues vernaculaires (avec des programmes et des manuels scolaires publiés par le ministère de l’Éducation et de la Formation) : H’mông, Cham, Khmer, Jrai, Bana et Ê dê, dans 23 villes et provinces, pour un total de 715 écoles, 4.812 classes et 113.231 élèves.
“Dans les régions montagneuses reculées, l’État a mis en place des politiques de soutien pour exempter ou réduire les frais de scolarité et les coûts d’apprentissage. Le niveau de soutien mensuel varie de 30 à 100% du salaire minimum, en fonction des catégories spécifiques”, a partagé Trân Chi Mai, directrice adjointe du Département de la coopération internationale du Comité gouvernemental des affaires des minorités ethniques.
Valoriser le rôle des minorités ethniques
Ces dernières années, en ce qui concerne les droits civils et politiques, le Vietnam a accordé une grande importance au droit des membres des minorités ethniques à participer au système politique, en particulier au sein du plus haut organe de pouvoir qu’est l’AN.
Afin de garantir le droit de participation politique des minorités ethniques, les amendements constitutionnels de 1992 et 2013 ont été enrichis de nombreux contenus importants pour garantir leur droit de vote et d’éligibilité. Cela a posé les bases de l’adoption de la Loi sur les élections des députés de l’AN en 1997 et en 2016.
Photo : VNA/CVN |
Tous les citoyens vietnamiens ont le droit de se présenter aux élections à l’Assemblée nationale et aux Conseils populaires à tous les niveaux. Photo : Phuong Nga/CVN |
Photo : VNA/CVN |
Grâce à des textes juridiques et des politiques efficaces, le taux de représentation des minorités ethniques au sein des organes de l’État et des organisations socio-politiques a considérablement augmenté. La preuve la plus convaincante en est la XVe législature (mandat 2021-2026) de l’AN, qui compte 89 députés issus de 32 groupes ethniques, atteignant ainsi un taux de 17,8%, le plus élevé jusqu’à maintenant et se rapprochant de l’objectif de 18% fixé par la Loi sur les élections des députés de l’AN de 2016.
À ce jour, 52 des 54 groupes ethniques du pays sont représentés à l’AN à travers les différentes législatures. À noter que la XIVe législature a enregistré pour la première fois la présence d’un représentant de l’ethnie Mang (dont la population est de moins de 5.000 personnes), et la XVe des représentants des ethnies Brâu (moins de 1.000 personnes) et Lu (environ 6.000 personnes).
Ces résultats sont le fruit des efforts de l’État dans son engagement à promouvoir et à garantir la convention CERD et d’autres conventions internationales auxquelles il a adhéré.
Cependant, certains individus et organisations malintentionnés, tels que “Boat People SOS” (BPSOS), “Table ronde interreligieuse du Vietnam” et “Les élites pour la justice”, continuent de nier ces réalisations en diffusant des “rapports indépendants” et des “pétitions” contenant de nombreuses imprécisions sur les droits des minorités ethniques au Vietnam.
La grande union fait la force
Récemment, ces groupes ont même tenté de devenir rapporteurs et observateurs indépendants pour participer à certains forums internationaux où des représentants des gouvernements de grands pays sont présents, dont la Conférence ministérielle internationale sur la liberté de religion ou de conviction (FoRB).
Les habitants dans les zones montagneuses à Lai Châu (Nord) sont heureux d'avoir des chemins vicinaux commodes. |
Photo : Phuong Nga/CVN |
Sous ce prétexte, ils exercent des pressions sur les gouvernements et les organisations internationales afin d’interférer dans les affaires internes du Vietnam, en présentant des demandes déraisonnables visant à diviser le bloc de grande union nationale, telles que des revendications d’autonomie, de création d’un État séparatiste, de libération d’individus impliqués dans des complots terroristes, voire de renversement du gouvernement populaire.
Ces activités sont constamment intensifiées dans un contexte où le Vietnam défend son 5e Rapport national sur la mise en œuvre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, ce qui démontre que la nature de ces individus et organisations n’est pas de défendre les droits et les intérêts légitimes des minorités ethniques, mais de s’opposer au Parti, à l’État et au peuple vietnamiens.
C’est pourquoi il est nécessaire que les citoyens vietnamiens renforcent la solidarité interethnique et leur vigilance face à ces complots perfides. Parallèlement, les autorités compétentes doivent accorder une attention accrue aux minorités ethniques dans les régions en situation particulièrement difficile et intensifier la communication sur les réalisations du Vietnam depuis son adhésion à la Convention, à la fois auprès de la population nationale et de la communauté internationale.
Phuong Nga/CVN