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Le Vietnam a ratifié la quasi-totalité des conventions de l’ONU relatives aux droits de l’homme. |
Photos : VNA/CVN |
Il y a 75 ans, le 10 décembre 1948 à Paris, les 58 États membres qui constituaient alors l’Assemblée générale des Nations unies ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), texte progressiste et fondateur des droits de l’homme au niveau mondial.
Rédigée par des représentants issus de divers horizons juridiques et culturels, provenant de toutes les régions du monde, elle a été la première à énoncer les droits fondamentaux de l’homme qui doivent être universellement protégés.
Le Vietnam est un pays multiethnique unifié. Photo : VNA/CVN |
En 1950, l’Assemblée générale a invité tous les États et toutes les organisations internationales concernées à célébrer, le 10 décembre de chaque année, la Journée des droits de l’homme (Résolution 423).
La naissance de la DUDH résulte de l’aspiration de la communauté internationale aux valeurs universelles humanistes après les deux guerres mondiales dévastatrices qui ont causé la mort de millions de personnes.
Photos : VNA/CVN |
Ce document énumère une liste exhaustive de droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Il affirme que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ; à la liberté de pensée, de conscience, de religion, d’opinion et d’expression. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Tous sont égaux devant la loi et ont droit, sans distinction, à une égale protection de la loi.
La DUDH proclame également le droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage ; au repos et aux loisirs ; à un niveau de vie suffisant ; à l’éducation. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, en plus de nombreux autres droits essentiels.
Ces principes ont jeté les bases des conventions internationales fondamentales relatives aux droits de l’homme, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC, ICESCR en anglais), ainsi que la Convention internationale des droits de l’enfant, la Convention relative aux droits des personnes handicapées, et d’autres spécifiques aux droits des femmes.
État du peuple, par le peuple et pour le peuple
Au Vietnam, dès la Déclaration d’indépendance de 1945, le Président Hô Chi Minh a clairement énoncé les droits fondamentaux de l’homme et les a liés aux droits du peuple : “Tous les peuples sur la terre sont nés égaux ; tous les peuples ont le droit de vivre, d’être heureux et d’être libres”.
Le Vietnam est le premier pays d’Asie et deuxième au monde à ratifier la Convention relative aux droits de l'enfant. |
Photos : VNA/CVN |
Les principes liés aux droits de l’homme, à la liberté et à la démocratie ont été définis et exprimés dès la Constitution de 1946, antérieure à l’adoption de la DUDH en 1948.
Après la réunification du pays en 1975, le Vietnam s’est engagé dans l’édification d’un “État du peuple, par le peuple et pour le peuple”, avec, en premier lieu, l’établissement d’un État de droit socialiste, tout en améliorant et renforçant le système juridique en termes de droits de l’homme.
Selon le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV), Nguyên Phu Trong, l’État de droit socialiste est un État qui respecte, protège et garantit les droits de chaque citoyen. Lui permettant de mettre à contribution de manière proactive toutes ses capacités, ressources et compétences pour construire et développer le pays, en vivant et en travaillant en conformité avec la Constitution et la loi.
La vie matérielle et spirituelle des groupes ethniques au Vietnam ne cesse de s’améliorer. |
Photos : Phuong Nga - VNA/CVN |
L’adoption de la Constitution de 2013, comprenant un chapitre spécifique sur “Les droits de l’homme, droits et devoirs du citoyen”, et ensuite de plus de 90 actes normatifs juridiques relatifs aux droits de l’homme, en seulement quatre ans, a montré la volonté du pays à établir un important cadre juridique garantissant les droits de l’homme et du citoyen.
La Constitution de 2013 est considérée comme le point culminant des activités constitutionnelles visant à les protéger, affirmant la cohérence de ce contenu dans les Constitutions de 1946, 1959, 1980 et 1992.
Tout récemment, les documents du XIIIe Congrès national du Parti ont réaffirmé : “Le peuple est le cœur, le sujet de l’œuvre de Renouveau, d’édification et de défense de la Patrie ; toutes les lignes directrices et politiques doivent véritablement découler de la vie, des aspirations, des droits et intérêts légitimes du peuple, en prenant le bonheur et la prospérité du peuple comme objectif à atteindre”.
Réalisations impressionnantes
Les efforts du Parti et de l’État ont abouti à des résultats encourageants. Le Vietnam est l’un des pays à avoir atteint avant le terme prévu de nombreux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), et il met en œuvre efficacement les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Photo : CTV/CVN |
L’engagement proactif et positif du Vietnam dans la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies lui a permis d’augmenter de 45,8% son indice de développement humain (IDH) en 2020, plaçant le pays parmi ceux affichant la plus forte croissance de l’IDH dans le monde. Le Vietnam a également progressé de deux places dans le classement mondial, passant de la 117e sur 189 pays en 2019 à la 115e sur 191 pays en 2021. Selon le Rapport mondial sur le bonheur 2022, le Vietnam a progressé de deux places par rapport à 2021, se classant au 77e rang sur plus de 150 pays et territoires. Le taux de pauvreté multidimensionnelle n’était plus que de 4,4% en 2021.
Selon Ramla Khalidi, coordinatrice résidente par intérim des Nations unies au Vietnam, le rôle important du pays dans la protection et la promotion des droits de l’homme et du développement durable a été reconnu par les organes des Nations unies, notamment lors de la récente visite du Rapporteur spécial sur le droit au développement de l’ONU au Vietnam début novembre 2023.
Mme Khalidi a également salué l’initiative du Vietnam, en tant que membre du Conseil des droits de l’homme, de proposer et rédiger une résolution en l’honneur du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du 30e de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne. “Je pense sincèrement que le Vietnam a concrétisé ses engagements en plaçant l’humain au cœur du développement, conformément aux orientations des Nations unies. C’est le principe fondamental des ODD. Et le principe élémentaire est de ne laisser personne de côté”, a-t-elle estimé.
De son côté, le ministre vietnamien des Affaires étrangères Bùi Thanh Son a souligné : “La Résolution est l’un des apports marquants du Vietnam pour sa première session en tant que membre du Conseil des droits de l’homme pour le mandat 2023-2025, reflétant sa contribution réelle et sa responsabilité dans les travaux du Conseil des droits de l’homme”.
Message fort du Vietnam
La résolution a transmis de nombreux messages importants et positifs, notamment celui de l’unité internationale, du respect de la diversité et de l’harmonie, contribuant ainsi à promouvoir le consensus et la coopération au sein du Conseil des droits de l’homme, dans le contexte où de nombreux forums internationaux ont récemment été profondément divisés, voire politisés.
Les droits de l’homme restent les droits les plus fondamentaux et les plus importants. Photos : VNA/CVN |
“La proposition de cette résolution par le Vietnam au Conseil des droits de l’homme est très opportune, répondant à l’intérêt de la communauté internationale pour la commémoration et la promotion de la Déclaration et du Programme d’action, deux documents importants sur les droits de l’homme, et démontrant le rôle actif, positif et responsable du Vietnam en tant que membre du Conseil des droits de l’homme et de la communauté internationale”, a souligné le chef de la diplomatie vietnamienne.
Toujours selon lui, le Parti et l’État considèrent toujours la protection des droits de l’homme comme une responsabilité du système politique. Ils s’engagent à garantir les droits de l’homme du peuple vietnamien dans sa globalité en respectant les minorités ethniques, dans le but de promouvoir la paix et le développement au Vietnam, mais aussi dans chaque pays et dans le monde grâce au dialogue et à la coopération internationale.
Les droits de l’homme ne sont pas un problème que le Vietnam souhaite dissimuler, comme le prétendent souvent les forces anti-Parti, anti-État et anti-peuple. “La preuve en est que ces dernières années, le Vietnam a régulièrement maintenu des dialogues francs et ouverts avec certains pays et organisations sur la question des droits de l’homme, notamment l’Union européenne (UE), les États-Unis et l’Australie”, a déclaré Nguyên Van Ky, chef adjoint du Département des affaires extérieures relevant du ministère de la Police.
Le Parti et l’État considèrent toujours que l’homme est à la fois le but, la motivation et la cause de l’édification du pays. |
Photo : VNA/CVN |
Cependant, déformer les orientations, les lignes directrices et les politiques du Parti et de l’État sous le prétexte de “démocratie” et de “droits de l’homme” est un stratagème typique des forces réactionnaires. Ainsi, lorsque les réalisations en matière de protection des droits de l’homme au Vietnam sont reconnues par la communauté internationale, ces acteurs s’opposent à l’état de droit de manière encore plus virulente.
Combattre les allégations diffamatoires
Récemment, dans le contexte où le Vietnam défend son 5e rapport national sur sa mise en œuvre de la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD), les 29 et 30 novembre à Genève, en Suisse, et est en train de préparer son 2e rapport national sur la réalisation de la Convention de l’ONU contre la torture (CAT) et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, les forces réactionnaires et les organisations dissidentes ont accru leurs activités de déstabilisation en propageant des fausses informations comme quoi : le Vietnam viole gravement les droits de l’homme, restreint la liberté d’expression et retient des prisonniers politiques et religieux.
Le Vietnam a renforcé son cadre juridique pour protéger les droits de l’homme. |
Photos : VNA/CVN |
Cependant, il s’agit de manœuvres des forces hostiles, de certaines organisations non gouvernementales “revêtant le manteau des droits de l’homme” et de personnes mal informées et mal intentionnées. Ils ont présenté des interprétations et des évaluations délibérément déformées et partiales de la situation des droits de l’homme au Vietnam dans le but de discréditer le pays sur la scène internationale. En réalité, le Vietnam n’a pas de “prisonniers de conscience”, mais seulement des citoyens qui enfreignent les lois nationales et qui sont arrêtés, poursuivis et jugés. Les personnes arrêtées et jugées pour violation de la loi vietnamienne font l’objet d’une enquête et d’un procès conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, et les détenus dans les centres pénitentiaires bénéficient des droits prévus par la loi.
Les allégations calomnieuses et déformées sur la situation des droits de l’homme ont révélé la nature perfide et les complots malveillants des organisations réactionnaires et hostiles telles que Boat People SOS (BPSOS) et Viêt Tân, avec comme objectif de diviser et détruire le bloc de grande union nationale. Ces manœuvres doivent être exposées, condamnées et empêchées.
Les droits de l’homme restent les droits les plus fondamentaux et les plus importants, qui reflètent la nature positive du régime socialiste du Vietnam. Par conséquent, la reconnaissance, la mise à nu et la lutte résolue contre les discours erronés et hostiles concernant les réalisations en matière de protection des droits de l’homme revêtent une importance capitale, contribuant à la protection des fondements idéologiques du Parti et à la garantie de la stabilité et du développement durable du Vietnam d’aujourd’hui.
Phuong Nga/CVN