"L'Amérique ne peut résoudre seule les problèmes les plus pressants du monde et le monde ne peut pas les résoudre sans l'Amérique", a déclaré Mme Clinton devant la Commission des affaires étrangères du Sénat, qui devait confirmer sa nomination au poste de chef de la diplomatie américaine.
Alors que l'administration Bush sortante a été souvent accusée d'"unilatéralisme" dans ses relations avec le reste du monde, l'ancienne Première Dame a estimé que "la puissance américaine a laissé à désirer mais reste désirée".
Mme Clinton a plaidé en faveur d'une diplomatie de "smart power" (puissance intelligente) qui fait appel à tous les outils d'influence à disposition d'un État au-delà de la diplomatie traditionnelle ou de la force.
Au terme d'une présidence marquée par les attentats du 11 septembre 2001, Mme Clinton a déclaré : "Je ne me lève pas chaque matin en pensant aux menaces et aux dangers auxquels nous sommes confrontés". "Tout défi offre aussi une chance", a-t-elle dit.
Avec l'Iran, "nous allons tenter une nouvelle approche", a déclaré la future ministre. "Une attitude en faveur du dialogue pourrait porter ses fruits", a-t-elle ajouté, tout en se disant sans "illusion" sur ses chances de réussite.
À propos du conflit à Gaza, Mme Clinton a assuré que l'administration Obama ferait "tous les efforts possibles" pour un accord de paix entre Israël et les Palestiniens mais exclu "catégoriquement" toute négociation avec le Hamas.
"Le président élu et moi comprenons et sommes favorables au désir d'Israël de se défendre dans les circonstances actuelles et de ne plus subir les tirs de roquettes du Hamas", a-t-elle assuré. "Mais nous connaissons aussi le prix humanitaire des conflits au Proche-Orient et nous sommes peinés par les souffrances des civils palestiniens et israéliens".
Avec la RPD de Corée, elle s'est engagée à déployer des efforts "intenses" en vue de mettre un terme aux activités supposées de prolifération nucléaire de Pyongyang.
À propos des relations avec le géant chinois, elle a affirmé que l'amélioration des relations sino-américaines ne devait pas être un effort "à sens unique" et dépendait de l'attitude de Pékin.
Avec l'Europe, "nos relations traditionnelles de confiance seront approfondies", a déclaré Mme Clinton. "Sur la plupart des grands problèmes mondiaux, nous n'avons pas d'alliés plus sûrs", a-t-elle noté, annonçant que la prochaine administration "tendrait la main" aux dirigeants européens, citant notamment la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne et les nouvelles démocraties de l'Europe de l'Est.
Avec la Russie, elle a souhaité établir "des relations de coopération", tout en défendant les principes et les lois internationales.
AFP/VNA/CVN