Confronté à un important mouvement lycéen de protestation et de blocages, parfois émaillés de violences, le ministre de l'Éducation, Xavier Darcos, avait annoncé en décembre le report de cette réforme à la rentrée 2010.
Le chef de l'État qui était à Saint-Lô (Nord-Ouest) pour présenter ses voeux aux personnels de l'Éducation nationale, a été accueilli par des manifestants, entre 2.000 (police) et 4.000 (organisateurs).
M. Sarkozy a redit que cette réforme était "nécessaire" et annoncé le lancement d'une "mission" dirigée par le directeur du prestigieux Institut d'études politiques de Paris (Sciences-Po) Richard Descoings, connu pour avoir ouvert son établissement à des lycéens de milieux défavorisés.
Replaçant la question du lycée dans un contexte plus large d'une "politique de la jeunesse", il a également nommé un "haut-commissaire à la jeunesse", en la personne de Martin Hirsch, l'une des personnalités de gauche du gouvernement, déjà "haut-commissaire aux solidarités actives".
"Je suis plus déterminé que jamais à poursuivre l'action engagée. Tous les gouvernements ont reculé. Eh bien c'est un droit que je ne m'accorde pas. Bien sûr il faut écouter, bien sûr il faut expliquer", a déclaré M. Sarkozy.
Depuis une vingtaine d'années, les gouvernements successifs ont dû reculer sur plusieurs projets de réforme du système d'enseignement face à la contestation lycéenne et étudiante.
AFP/VNA/CVN