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Le Palais de la Réunification à Hô Chi Minh-Ville. |
Entre le Musée des vestiges de la guerre et le Palais de la Réunification, mais aussi d’autres lieux de mémoire, Hô Chi Minh-Ville ne manque pas d’occasions de replonger dans l’histoire récente du Vietnam, ce qui attire souvent les touristes en grand nombre.
Comme à S-21 à Phnom Penh (Cambodge) ou au Château de Versailles à Paris (France), on s’y croirait et ça fascine le public !
Pour Jeff et moi, il s’agissait toutefois de contourner un peu les réflexes classiques des touristes tout en s’immergeant dans l’histoire du lieu…
Reconstruction du bâtiment en 1962
Le Palais de l’Indépendance, puis Palais de la Réunification, anciennement Palais de
Norodom, fut construit sur l’emplacement qui accueillit le gouvernement colonial français
d’Indochine, utilisé par la suite comme bureau du gouverneur de la Cochinchine, puis par le gouverneur général de l’Indochine.
En 1954, après les accords de Genève et la fin de la domination coloniale française, la France transmet le bâtiment au Vietnam, qui devient un bâtiment présidentiel à partir de 1956.
Un salon de réception. |
Détruit par un bombardement puis démolit complétement en 1962, le palais est reconstruit entièrement.
Le nouveau bâtiment, imposant, spectaculaire, achevé en 1966 devient Palais présidentiel jusqu’à la libération du Sud et réunification nationale en 1975, puis est reconverti en site historique.
À la fois résidence, bureaux et abris fortement équipés, son ensemble marie les principes de la géomancie et de l’art contemporain avec harmonie.
Typique de l’architecture des années 1960, le bâtiment de 26 m de haut se compose de près de 100 salles sur trois étages, totalisant près de 20.000 m². Il comporte deux mezzanines, un rez-de-chaussée et un sous-sol parfaitement aménagé en abri anti aérien, sans oublier un héliport.
Un char de l’Armée populaire du Vietnam. |
À l’intérieur, ce qui nous frappe tout de suite ce sont tous ces salons de réception et autres salles de réunion ou d’apparat, de conférences, librairie, cinéma, assez sobrement décorés, souvent plutôt confortables et qui ont survécu au temps qui passe. Le tout dans une esthétique très années 1960 du plus bel effet, d’autant qu’elle revient parfois à la mode, avec ses lignes pures et ses couleurs pastels.
Architectes et décorateurs ont dû travailler à l’unisson pour obtenir ce bel effet.
Un style qui raconte une époque
Nous avons essayé d’imaginer ce qui se passait dans toutes ces salles immenses.
En montant dans les étages, par les escaliers aux larges marches plates, on imagine le personnel se pressant pour apporter documents et collations. L’impression qu’on nous écoute aussi et qu’il ne faut pas parler trop fort car on pourrait bien nous entendre.
Les postes de sécurité pour assurer le bon fonctionnement du bâtiment sont partout, mêmes vides, ils donnent le ton.
Enfin, le bunker dans les sous-sols pour les opérations stratégiques, les salles de communication, le lit du président et ses lignes téléphoniques directes, et puis tout en haut, le toit aménagé pour recevoir des hélicos en cas d’urgence.
Nous avons pu déambuler sans problème au milieu de ce bâtiment somptueux, vaste et impressionnant, ce qui fut une sensation assez réjouissante de vivre l’histoire comme si nous y étions, dans ces locaux chargés de vibrations et d’émotions, ou des hommes ont écrit la leur et pour l’éternité.
Et comme si on était chez nous, puisque l’histoire a ce privilège d’appartenir à tout le monde, une fois qu’elle est passée.
Texte : Bruno Laurant/CVN
Photos : Jeff Périgois/CVN