Uranium enrichi : l'Iran relance la polémique sur son programme nucléaire

La décision de l'Iran d'accéder à un niveau supérieur d'enrichissement de l'uranium jette le doute sur l'objectif de son programme nucléaire, a déclaré le 9 février le secrétaire du conseil de sécurité russe.

"Nous ne voulons pas que l'Iran se dote de l'arme atomique. L'Iran soutient que l'arme atomique n'est pas son objectif et que son programme nucléaire est purement civil", a déclaré Nikolaï Patrouchev dans une allocution télévisée. "Toutefois, ses actes, comme le lancement de l'enrichissement de l'uranium à 20 pourcent, soulève des doutes auprès des autres pays et ces doutes sont franchement justifiés", a-t-il dit.

Le ministère russe des Affaires étrangères a également critiqué cette décision de Téhéran, soulignant que Moscou était déçu de cette décision contraire aux résolutions de l'ONU. "Elle met encore plus en doute la volonté de l'Iran d'apaiser les craintes de la communauté internationale sur son programme nucléaire", a déclaré le porte-parole du ministère Andreï Nesterenko.

L'Iran a déclaré le 9 février avoir lancé le processus de production sur son territoire d'uranium enrichi à un niveau de 20 pourcent.

Un accord négocié sous la médiation de l'Agence internationale de l'énergie atomique, agence de sûreté nucléaire de l'ONU, prévoit l'expédition par l'Iran de l'essentiel de son uranium faiblement enrichi vers la Russie et la France, où il serait transformé en barres de combustibles d'un degré de pureté de 20 pourcent.

L'Iran est au centre d'une polémique internationale sur son programme nucléaire. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux accusent l'Iran de développer en secret l'arme atomique sous le couvert d'un programme civil. L'Iran dément cette accusation et affirme que son programme nucléaire ne sert que des visées pacifiques.

Le 9 février, le président américain Barack Obama a déclaré que son administration travaillera sur "un régime de sanctions significatives" contre l'Iran dans les prochaines semaines. M. Obama a dit que l'Iran a refusé d'accepter un accord de traitement d'uranium de l'ONU, qui, est, selon lui, une "tentative la plus évidente" de la communauté internationale de coopérer avec Téhéran. Il a dit qu'en raison du refus de Téhéran de s'engager, la prochaine étape est de sanctions.

XINHUA/VNA/CVN

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