Sri Lanka : le président Mahinda Rajapakse dissout le parlement

Le président du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, a dissous le 9 février le parlement, ouvrant la voie à des élections législatives 2 mois avant la date prévue, a annoncé le porte-parole de la présidence.

Le président Mahinda Rajapakse, qui a été réélu le 26 janvier avec 57,9% des suffrages, a signé un décret de dissolution de l'Assemblée nationale prenant effet le 9 février à minuit, heure locale, a précisé le porte-parole de la présidence, Lucien Rajakarunanayake. "C'est à présent au responsable de la commission électorale de décider des dates des élections législatives", a-t-il ajouté.

Selon des sources officielles, le scrutin pourrait avoir lieu le 8 avril et l'ouverture de la session du nouveau parlement le 22 avril. Le responsable de la commission électorale devrait faire une annonce officielle à ce sujet durant le mois de février.

Les députés, élus en 2004, auraient pu siéger jusqu'en avril, mais la décision de M. Rajapakse, fort de sa victoire éclatante à l'élection présidentielle le mois dernier, permet au parti au pouvoir d'organiser un scrutin anticipé.

Plusieurs heures avant la dissolution du parlement, le gouvernement avait annoncé que le candidat malheureux de l'opposition à la présidentielle, l'ancien chef des armées, Sarath Fonseka, arrêté lundi, serait traduit en cour martiale.

M. Fonseka avait déclaré à la presse avant son arrestation lundi que plus d'une cinquantaine de ses collaborateurs avaient été arrêtés et que les autorités voulaient ainsi l'empêcher de rassembler des preuves appuyant ses accusations de fraude électorale.

Arguant d'irrégularités à grande échelle, M. Fonseka avait annoncé avoir déposé une réclamation auprès de la commission électorale et avoir l'intention de demander à la Cour suprême d'annuler le scrutin.

L'Alliance pour la liberté du président Rajapakse disposait de la majorité dans l'Assemblée dissoute, mais seulement grâce à la défection de plus d'une vingtaine de députés de l'opposition.

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé le 9 février les autorités du Sri Lanka à garantir les droits et la sécurité du candidat malheureux aux élections présidentielles Sarath Fonseka, arrêté le 8 février.

M. Ban suit "avec préoccupation" ce qui se passe au Sri Lanka, a indiqué son porte-parole, Martin Nesirky, et "exhorte les autorités à respecter scrupuleusement la loi et fournir la protection et les garanties nécessaires" au général. Le secrétaire général souhaite s'entretenir avec M. Rajapaksa et évoquera avec lui la situation dans le pays.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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