Le Pakistan est en proie à une vague sans précédent d'attentats -suicide pour l'essentiel- qui a fait près de 3.000 morts en 2 ans et demi et perpétrés principalement par les talibans alliés à Al-Qaïda.
Les policiers ont exhibé lors d'une conférence de presse 6 hommes dont ils ont recouvert le visage de masques noirs et n'ont pas révélé l'identité, contrairement à la pratique courante dans ces conférences très médiatisées. "Leur cible était l'hôtel Pearl Continental de Lahore où des Américains descendent. Ils cherchaient à faire des dégâts massives et très meurtriers", a assuré à la presse Zulfiqar Hameed, commissaire de la police de Lahore, la seconde ville du pays avec 8 millions d'habitants.
Les policiers annoncent régulièrement qu'ils ont déjoué des attaques terroristes et arrêté des suspects.
Ceux arrêtés à Lahore étaient détenteurs d'une veste-suicide équipée de 26 grenades, a poursuivi le commissaire Hameed.
"Cinq de ces terroristes devaient attaquer l'hôtel avec des grenades, provoquer un mouvement de panique et le sixième, un kamikaze, devait faire exploser la veste", a encore assuré l'officier de police, ajoutant que les suspects avaient été "entraînés" dans les zones tribales du Nord-Ouest, fief des talibans.
Les arrestations ont lieu "la semaine dernière", a assuré un autre officier de police.
Les 5 hommes ont été capturés à l'entrée de la ville à un des nombreux check-points dressés autour et dans toutes les grandes villes pakistanaises depuis 2 ans, a indiqué un autre officier de police, Waris Bhurwana. "Quatre étaient dans une voiture, dont le kamikaze", qui a entre
15 et 16 ans, a-t-il assuré. Dans le véhicule, les enquêteurs assurent avoir trouvé 4 grenades, 5 détonateurs et la veste explosive. Les 2 autres suspects suivaient à moto, munis de grenades.
L'ambassade des États-Unis à Islamabad a indiqué dans la soirée n'avoir "aucune information" pour l'heure sur un quelconque complot visant ses ressortissants.
AFP/VNA/CVN