"La fissure sur le côté Nord du réservoir s'est stabilisée, les réparations sont en cours et nous n'avons pas décelé de nouvelles fissures", a précisé Tibor Dobson, qui a souligné qu'une nouvelle digue était en construction à Kolontar, un village de la Hongrie occidentale, le plus gravement touché par la coulée de boue rouge toxique de lundi dernier. Les fondations ont été réalisées samedi et le 10 octobre des dizaines d'ouvriers travaillaient d'arrache-pied à l'élargissement et au surélèvement de cette digue, a-t-il précisé en indiquant que le beau temps favorisait les travaux.
La fissure, qui fait un demi-mètre de large, s'étire sur au moins 25 m, a constaté sur place un journaliste de l'AFP.
Au total, quelque 900 ouvriers et experts sont engagés dans les différents travaux de reconstruction, déblaiement et nettoyage. À ce chiffre s'ajoutent entre 700 et 800 volontaires.
Depuis le 10 octobre, ils doivent porter des masques et des lunettes de protection : "Selon nos dernières mesures, le degré de poussière dans l'air dépasse le niveau sanitaire, pour cette raison, le port de masque-filtre et de lunettes de protection est devenu obligatoire", a annoncé l'ANTSZ, le Service national de santé. "La boue rouge, en séchant, peut être inhalée et peut irriter les muqueuses. Ses effets irritants peuvent endommager l'épiderme ainsi que les yeux".
Pour éviter une nouvelle tragédie humaine, les 800 habitants du village de Kolontar, dont sont originaires la plupart des victimes, avaient été évacués samedi, tandis que la petite ville voisine de Devecser (5.400 habitants) s'est aussi préparée à une éventuelle évacuation.
AFP/VNA/CVN