>> Le premier musée du thé du Vietnam à Dà Lat
>> Des glaces en forme de sites célèbres de Hanoï
>> À Tân Cuong, voyage au cœur du royaume du thé vert
![]() |
Un coin du thé Dông Kinh. |
Photo : CTV/CVN |
Créé en décembre 2024, Dông Kinh a attiré l’attention des touristes grâce à son design inspiré des anciennes maisons de Hanoï. Dans la petite cour intérieure, se dresse un temple vieux d’environ 100 ans. De nombreux clients y allument encore des bâtonnets d’encens en signe de recueillement.
“Dông Kinh était à l’origine la maison d’une connaissance, aménagée en lieu de culte familial. Peu à peu désertée, elle s’est transformée en un salon de thé”, explique la propriétaire Dô Thi Thanh Huyên.
La plupart des éléments décoratifs ont été soigneusement sélectionnés et agencés par un designer pour refléter le style de la capitale au début du XXe siècle.
Le menu propose du thé et du café, avec des prix allant de 60.000 dôngs à plus de 1,5 million de dôngs la théière. En plus de l’expérience culturelle, la propriétaire met l’accent sur la qualité des boissons, avec du thé provenant des provinces de Hà Giang et Hoà Binh (Nord).
Espace serein
Une table et des chaises datant de l’époque coloniale française, autrefois propriété d’une famille de la rue Hàng Than, y ont été installées. Il aura fallu trois ans au designer de Dông Kinh pour convaincre l’ancien propriétaire de les céder, en lui promettant de les intégrer dans un lieu respectueux, accessible aux générations futures. “Certains objets ont une grande valeur. Ce sont les souvenirs des anciens propriétaires qui en font un véritable trésor”, confie Mme Huyên.
![]() |
Visiteurs dégustant des boissons au thé Dông Kinh. |
Photo : CTV/CVN |
L’espace de préparation des boissons est habilement dissimulé derrière un ensemble de quatre tableaux, pour préserver l’authenticité de l’expérience immersive. Le 2e étage est divisé en deux parties : un salon inspiré des pièces de réception des anciennes villas hanoïennes, et un espace de culte, situé dans une pièce attenante. Ce dernier reste généralement fermé au public et n’est accessible que sur demande.
La propriétaire précise qu’elle ne considère pas Dông Kinh comme un salon de thé ordinaire, mais comme une véritable maison où les clients peuvent retrouver une part du Hanoï d’autrefois. “Ceux qui ont vécu à Hanoï dans le passé y retrouvent de précieux souvenirs, tandis que les jeunes générations y découvrent des éléments du patrimoine”, explique-t-elle.
Une cheminée datant de l’époque coloniale française, autrefois alimentée au bois, est toujours en état de marche, mais n’est plus utilisée que comme élément décoratif.
La table d’apparat, typique des anciennes villas, était utilisée pour exposer des objets liés au feng shui et placée au centre de la maison. Ici, les objets disposés sur la table relèvent davantage d’une intention artistique que de croyances traditionnelles.
Elyane et Camillie, deux visiteuses canadiennes, ont découvert l’établissement en apercevant un petit couloir étroit depuis la rue. Elles racontent que ce lieu leur a offert “une atmosphère très vietnamienne“, complètement différente des autres salons. “J’ai l’impression que le temps s’y est arrêté”, partage Elyane.
De son côté, Kate, une touriste britannique, le décrit comme “un joyau caché de Hanoï”. Quant à Mme Ngân, fidèle habituée, elle dit apprécier avant tout le calme du lieu, loin du tumulte du Vieux quartier.
Texte et photos : Nguyên Thành - Quang Huy/CVN