Un petit robot-tank s'inspire du gecko pour grimper partout

Des chercheurs canadiens ont mis au point un petit robot capable d'escalader n'importe quelle surface, même la plus lisse, grâce à des chenilles recouvertes d'un matériau adhésif s'inspirant des pattes du gecko.

Ce prototype, qui ressemble à un tank miniature articulé en son milieu et doté de quatre chenilles, est capable d'adhérer à des parois verticales de plastique ou de verre et peut facilement passer d'une surface plane à un mur sans tomber, soulignent ses concepteurs, de l'Université Simon Fraser, à Burnaby (Canada).

Chaque chenille est recouverte d'un "adhésif sec" qui s'inspire des pattes du gecko, un lézard capable de courir au plafond. Le bout des pattes du gecko est recouvert de millions de poils microscopiques et élastiques disposés selon un certain ordre, qui lui permettent d'exploiter un phénomène appelé "forces de van der Waals".

Ce phénomène, une interaction électrique de faible intensité entre molécules, s'explique par les lois de la physique quantique à une échelle infiniment petite et crée sous les pattes du lézard une force de compression capable de le "coller" à une vitre ou une surface lisse verticale.

L'adhésif équipant le robot de 240 grammes, baptisé TBCP-II, allie quant à lui des fibres microscopiques à une structure en forme de "chapeaux de champignon" microscopiques. "Les forces de van der Waals sont relativement faibles, et le relief flexible fourni par ces chapeaux de champignon permet d'augmenter la surface de contact entre le robot et la surface où il évolue", explique dans un communiqué Jeff Krahn, principal auteur de l'étude publiée hier dans la revue britannique spécialisée Smart Materials and Structures.

Ce robot-gecko est aussi équipé d'une multitude de détecteurs destinés à lui permettre d'analyser son environnement et de s'y adapter. "Avec une source d'alimentation appropriée, notre robot est capable de fonctionner de manière assez autonome lorsqu'il rencontre des obstacles, comme des caisses ou des murs. Mais nous sommes encore en train de développer une stratégie de contrôle pour rendre ce robot totalement indépendant", explique Jeff Krahn.

Le TBCP-II étant équipé de chenilles, une technologie relativement simple et adaptable, il peut également être rallongé, comme un train auquel on ajoute des wagons, au cas où l'utilisateur souhaite augmenter sa charge utile, déclarent ses concepteurs.

Selon eux, un tel engin serait particulièrement adapté pour inspecter des canalisations, des bâtiments, ou même des avions et des centrales nucléaires. Il pourrait également être déployé sur le terrain pour trouver d'éventuelles victimes de catastrophes ensevelies sous des décombres.

AFP/VNA/CVN

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