Grand-messe de l'Internet à Londres avec 60 pays et le gratin du web

grands noms de l'Internet ainsi que les représentants de quelque 60 pays se sont retrouvé le 1er novembre à Londres pour réfléchir ensemble aux immenses défis posés par la Toile, qu'il s'agisse d'avancées économiques et démocratiques ou de cyber-terrorisme.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le cofondateur de Wikipedia Jimmy Wales ou encore le vice-président de la société de télécommunications chinoise Huawei sont parmi les quelque 900 délégués de la Russie à la Corée, attendus pendant 48 heures à cette grand'messe du web.

Les principaux acteurs de l'Internet - Google, Facebook, Microsoft, le site chinois de partage de vidéos Tudou.com ainsi que les agences contre la cyber-criminalité et les entreprises spécialisées dans la sécurité sur la Toile - seront là aussi.

L'idée "était de réunir tous les acteurs majeurs de l'Internet et de lancer un vaste dialogue pour savoir comment nous pouvons collectivement répondre aux opportunités et aux difficultés suscitées par son développement", a souligné le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, hôte de cette rencontre.

L'ordre du jour est très large : de l'impact économique de l'Internet à ses conséquences sociales.

Certains commentateurs sont sceptiques sur les chances de réussite de cette conférence tant les intérêts de l'Europe et des États-Unis ou de la Russie et de la Chine par exemple sont opposés.

Ainsi, en matière de sécurité, la priorité des États occidentaux est de protéger leurs réseaux des attaques, tandis que la Chine et la Russie veulent pouvoir contrôler les contenus et les réseaux sociaux, pour prévenir toute sédition, notent-ils.

Le Royaume-Uni insiste sur le fait qu'il n'a pas pour ambition de parvenir à un traité ou à une nouvelle législation, en particulier en matière de sécurité internationale, un sujet qui sera abordé à huis clos mardi après-midi.

Londres fait valoir que cette réunion vise seulement à initier un "débat" et relève que plusieurs pays ont déjà accepté d'accueillir une conférence de suivi d'ici 12 à 18 mois.

M. Hague espère "parvenir à une plate-forme commune sur ce qu'on peut considérer comme un comportement acceptable dans le cyber-espace".

La question de la "cyber-sécurité" a déjà été abordée cette année à deux reprises sous l'égide des Nations unies et de l'OTAN. Les États-Unis et l'Australie ont aussi convenu en septembre d'une réponse conjointe en cas de cyber-attaque contre eux. Mais les organisateurs soulignent que c'est la première fois que toutes les questions relatives à l'Internet seront abordées à la fois par un si grand nombre d'acteurs, dont 25 jeunes qui viendront expliquer ce que le web signifie pour eux.

AFP/VNA/CVN

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