Des tests aux urgences révèlent peu de nouveaux cas de séropositifs en France

Des tests de dépistage rapides faits au hasard lors de séjours aux urgences hospitalières dans la région parisienne ont révélé très peu de nouveaux cas de personnes infectées par le VIH, responsable du Sida, selon une étude publiée le 24 octobre aux États-Unis.

Les personnes ayant eu un test positif étaient le plus souvent à un stade avancé et comptaient parmi les groupes à haut risque, précisent les auteurs de cette recherche parue dans la version en ligne des Archives of Internal Medicine, une publication du Journal of the American Medical Association (JAMA).

"Durant les 15 dernières années, le dépistage du VIH, combiné à des traitements précoces avec des antirétroviraux, a permis de réduire efficacement la mortalité résultant du Sida", écrivent les auteurs de l'étude. "Certains experts affirment même que cette stratégie a joué un rôle essentiel pour contrôler l'épidémie", ajoutent-ils.

Les diagnostics tardifs restent assez fréquents en France malgré la gratuité du test de dépistage du VIH. "Pour réduire le nombre de ces infections non-diagnostiquées et améliorer une détection précoce, les tests rapides non-ciblés pour dépister le VIH dans le service des urgences hospitalières ont été encouragés par les autorités sanitaires aux États-Unis, en Grande Bretagne et plus récemment en France", relèvent ces chercheurs. "Dans le mesure où en France environ 25% de la population ou 14 millions de personnes effectuent une visite au service des urgences chaque année, cet endroit est idéal pour procéder à un dépistage non-ciblé des infections de VIH dans la population en général", notent-ils.

L'étude a été menée dans 29 hôpitaux de mai 2009 à septembre 2010. Durant cette période, les patient de 18 à 64 ans se sont vu offerts avec leur consentement un test rapide de détection du VIH. Parmi les 138.691 personnes ayant effectué une visite aux urgences durant la période de l'étude, 13.229 ont accepté de subir un test rapide et 12.754 ont été testées, précisent les auteurs.

Dix-huit personnes ou 0,14%, âgées de 32,9 ans en moyenne, ont été testées positifs pour le VIH. Sept étaient des hommes homosexuels et dix étaient des hétérosexuels originaires d'Afrique sub-saharienne. Cet échantillon avec sa distribution est une bonne représentation de la population française.

AFP/VNA/CVN

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