"La décision (...) n'a pas été facile. C'est une décision que j'ai prise après de nombreuses consultations, avec le peuple d'Afghanistan, mes partisans, des leaders influents", a-t-il dit Abdullah.
Selon la Constitution afghane, il est possible pour la tenue du second tour des élections avec un seul candidat, mais cela devrait miner la légitimité du gouvernement.
L'annonce est survenue après l'échec des négociations entre Karzaï et Abdullah sur la formation d'un gouvernement de coalition samedi, selon la presse locale.
Abdullah a présenté quelques conditions préalables il y a une semaine pour garantir la crédibilité du second tour des élections, dont le remplacement du responsable électoral suprême et la suspension de 3 ministres.
Le premier tour avait été entaché de violences, d'une faible participation (38,7%) et surtout de fraudes massives en faveur d'Hamid Karzaï, au point qu'un quart des bulletins de vote avaient été annulés pour cette raison, selon un rapport de l'ONU. Karzaï avait rassemblé 49,67% des voix au premier tour, contre 30,59% à Abdullah.
Concernant la sécurité, les talibans ont menacé hier, par l'intermédiaire d'un porte-parole, de recourir à la violence si l'Afghanistan décidait de tenir un second tour de l'élection présidentielle, même après l'annonce du retrait d'un des 2 candidats, Abdullah Abdullah.
"Nous ne permettrons pas au second tour de se passer pacifiquement", a déclaré un porte-parole habituel des talibans, Yousuf Ahmadi, par téléphone d'un lieu inconnu.
XINHUA-AFP/VNA/CVN