Qantas, l'une des cinq compagnies à faire voler des A380, a immédiatement annoncé l'immobilisation au sol des six exemplaires qu'elle possède. Mais cette décision n'a pas été suivie d'autres compagnies après cet incident qualifié de "significatif" par Airbus.
Aucun des 433 passagers et des 26 membres d'équipage n'a été blessé après l'atterrissage en douceur du vol QF32 sur l'aéroport Changi de Singapour, selon les autorités singapouriennes. L'Airbus a connu des problèmes six minutes après avoir décollé de Singapour en direction de Sydney, alors qu'il survolait l'île de Batam, située en Indonésie mais très proche de la ville-État.
Un passager, Ulf Waschbusch, de nationalité allemande, a raconté avoir "entendu un bruit d'explosion". "J'ai regardé par le hublot et j'ai vu un peu de flammes" sur l'aile gauche.
L'avion a ensuite "volé en faisant des cercles pendant près de deux heures pour évacuer le fuel. À bord, tout le monde était étrangement calme. Personne ne s'est affolé", a-t-il ajouté. "L'équipage nous a beaucoup aidés. Je me suis senti entre de bonnes mains".
Selon les premiers éléments, il s'agirait d'une avarie sur la partie arrière d'un des quatre moteurs. Des morceaux de métal, portant les couleurs de Qantas, ont d'ailleurs été retrouvés sur l'île de Batam, où des témoins ont indiqué les avoir vus tomber.
Airbus a expliqué que les avions étaient "certifiés avec plusieurs moteurs, en l'occurrence quatre pour l'A380", ce qui leur permettait de faire face à "ce genre de situation difficile". "Nous ne minimisons pas l'incident mais c'est prévu par les procédures de certification", a-t-on ajouté.
AFP/VNA/CVN