"Je pense que le sommet va envoyer un message clair au peuple russe. L'OTAN ne considère pas la Russie comme un ennemi. Nous voyons la Russie comme un partenaire d'importance stratégique", a déclaré à la presse M. Rasmussen, après s'être entretenu à Moscou avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Le sommet est une véritable occasion de tourner la page une bonne fois pour toute, d'oublier les fantômes du passé", a-t-il ajouté, évoquant ainsi la guerre froide.
Le président russe Dmitri Medvedev doit se rendre à Lisbonne le 19 novembre pour une réunion du Conseil OTAN-Russie au niveau des chefs d'État et de gouvernement dans la foulée d'un sommet des alliés prévu les 19 et 20 novembre dans la capitale portugaise.
Le secrétaire général est également revenu sur le projet de défense antimissile que les membres de l'Alliance souhaitent créer afin de protéger le territoire et les populations européennes des missiles à courte ou moyenne portée. L'OTAN souhaite la coopération de la Russie sur ce dossier. "L'OTAN essaye de développer un système de défense antimissile (...) et nous voudrions vraiment coopérer avec la Russie en ce sens", a-t-il dit.
La Russie se montre pour l'instant prudente face à ce projet et ne s'est pas encore prononcée sur son éventuelle participation.
La question de la défense antimissile en Europe empoisonne depuis longtemps les relations avec Moscou.
Un ancien projet américain de "bouclier" lancé par George W. Bush, qui avait lui pour objectif de défendre le territoire américain contre des missiles à longue portée survolant l'Europe, était particulièrement mal vu de Moscou.
La visite de M. Rasmussen, qui inclut des discussions avec Dmitri Medvedev le 3 novembre dans la journée, doit également permettre d'aborder le sujet de la livraison éventuelle d'hélicoptères russes aux forces gouvernementales afghanes.
AFP/VNA/CVN