Présidentielle ivoirienne : l'ONU et la France appellent les candidats à la responsabilité

L'ONU et la France ont appelé le 1er novembre les candidats à la présidentielle ivoirienne au respect des résultats, attendus le 4 novembre, et à la "responsabilité" au lendemain de ce scrutin historique qui a mobilisé environ 80% des électeurs, un record.

Censée clore une décennie de crise politico-militaire, l'élection a connu une participation d'"environ 80%" des quelque 5,7 millions d'inscrits, un taux "historique" pour ce pays coupé en deux depuis le putsch manqué de 2002, a annoncé la Commission électorale indépendante (CEI).

Par la voix de son président Youssouf Bakayoko, la commission a réitéré dans la soirée qu'elle avait jusqu'aujourd'hui "pour rendre les résultats". "Nous les rendrons dans ces délais-là", a-t-il promis.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les candidats à "maintenir un environnement calme", à "accepter les résultats proclamés et certifiés et à résoudre les éventuels contentieux par les voies légales existantes".

Les candidats "n'ont pas le choix", a prévenu son représentant à Abidjan Youn-jin Choi, à l'adresse des trois "grands" (sur 14), pour la première fois opposés : le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, l'ex-chef d'État, Henri Konan Bédié, 76 ans, et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, 68 ans.

Saluant comme l'ONU le "bon déroulement" de l'élection, Nicolas Sarkozy, président français, a appelé les trois rivaux à garder le "même sens des responsabilités".

Les Ivoiriens se sont déplacés dimanche dans le calme et l'émotion, pour prendre part à la première élection véritablement ouverte de l'histoire du pays, repoussée six fois depuis 2005.

Au cours des derniers jours, la crainte de violences après le scrutin était forte parmi la population mais aussi à l'extérieur : pendant la campagne électorale, pourtant mesurée, chaque camp s'était dit certain de sa victoire.

La lenteur de la CEI à annoncer des résultats - alors que la journée de le 1er novembre avait été évoquée-a accru les tensions.

Dans un climat de plus en plus lourd de rumeurs, des membres de chacun des trois grands partis communiquaient dans la journée de le 1er novembre des "résultats" donnant leur champion victorieux ou qualifié pour le second tour (qui serait organisé 15 jours après la proclamation des résultats définitifs du premier tour par le Conseil constitutionnel).

M. Bakayoko a exhorté les Ivoiriens à ne pas se fier aux chiffres sortis par des "officines".

À travers le pays, aucun incident notable n'avait été signalé dimanche, même si le vote a subi quel-ques carences d'organisation (retards dans l'ouverture des bureaux, absence d'une partie du matériel électoral...).

La sécurité du scrutin était assurée par des brigades mixtes loyalistes/FN fortes de quelque 6.600 éléments, soit moins que les 8.000 hommes prévus. Elles étaient épaulées par les ex-rebelles au nord, police et gendarmerie au sud, et l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci, plus de 8.500 hommes).

En ce le 1er novembre de Toussaint, le calme a continué de régner dans la capitale économique Abidjan et à Bouaké (Centre), fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le Nord du pays depuis 2002.

AFP/VNA/CVN

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