Ce pays, allié-clé des États-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme", est en proie à une vague sans précédent d'attentats -suicide pour la plupart- qui ont fait plus de 2.000 morts en 2 ans, perpétrés essentiellement par les talibans alliés à Al-Qaïda que l'armée combat dans le Nord-Ouest, frontalier avec l'Afghanistan. "Nous avons arrêté dimanche 7 hommes et saisi 3 vestes bourrées d'explosifs ainsi que des détonateurs" au cours d'un raid à Karachi, la plus grande ville et capitale économique du Pakistan, dans le Sud, a assuré Saud Mirza, un haut responsable de la police. L'opération s'est déroulée dans un quartier de la périphérie de cette mégalopole de plus de 12 millions d'habitants. "Ils s'apprêtaient à frapper des cibles importantes comme des bâtiments de la police et des mosquées chiites", a ajouté l'officier, assurant que les suspects sont des membres du mouvement interdit Lashkar-e-Jhangvi, un groupe fondamentaliste musulman réputé lié à Al-Qaïda et dont la cible privilégiée est la minorité chiite, qui compose environ 20% de la population de la République islamique du Pakistan.
Le Lashkar-e-Jhangvi, un groupe du Penjab, province du Centre du Pakistan, est aussi accusé par Islamabad d'organiser et de perpétrer, pour le compte des talibans des zones tribales du Nord-Ouest, des attentats spectaculaires dans les grandes villes du pays, Islamabad, Karachi et Lahore (Est) notamment.
AFP/VNA/CVN