Le président américain "a déclaré qu'il allait envisager cette possibilité avec son équipe", a précisé M. Amorim. Au cours d'un entretien téléphonique, le président Lula a également réaffirmé sa demande de garanties écrites sur le fait que les opérations américaines à partir des 7 bases colombiennes ne déborderaient pas du territoire de la Colombie, a-t-il ajouté. Il a aussi "réitéré qu'il respectait la souveraineté de la Colombie mais a souligné également qu'il existait une certaine sensibilité dans la région et que dans certains pays cette sensibilité était plus grande", selon M. Amorim.
Le Venezuela, l'Équateur et la Bolivie ont dénoncé une menace pour la stabilité régionale, Caracas allant jusqu'à geler ses relations diplomatiques avec son voisin colombien.
Au dernier Sommet de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) à Quito le 10 août, le président brésilien avait déjà milité pour l'organisation d'une réunion avec toutes les parties concernées par cet accord. Les membres de l'UNASUR doivent se réunir ce vendredi à Bariloche, en Argentine, pour un sommet extraordinaire sur le sujet.
La Maison Blanche a émis vendredi un communiqué laconique dans lequel elle fait part de la conversation entre les 2 présidents, mais sans mentionner le dossier des bases militaires en Colombie. Elle se limite à dire que le président américain recevra son homologue brésilien à Pittsburg lors du prochain sommet du G20, fin septembre. Les États-Unis affirment qu'ils comptent seulement utiliser les 7 bases colombiennes, dans le cadre d'opérations contre le trafic de drogue et les guérillas.
Le président Obama a réaffirmé également son engagement à des relations des États-Unis de longue date dans la région et son désir de travailler en partenariat constructif avec le Brésil et d'autres pour faire avancer la démocratie, la sécurité et la prospérité pour les peuples des Amériques, a dit la Maison Blanche dans un communiqué.
AFP-XINHUA/VNA/CVN