Manifestants antigouvernementaux, le 4 février à Bangkok. Photo : AFP/VNA/CVN |
La Première ministre Yingluck Shinawatra fait face depuis trois mois à un mouvement de rue réclamant sa tête.
Pour tenter de sortir de la crise politique qui a déjà fait au moins dix morts, Yingluck avait convoqué des élections anticipées le 2 février, mais les manifestants qui veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu ont empêché le déroulement du scrutin dans 10% des bureaux de vote. Et le Parti démocrate, principale formation d’opposition, l’a boycotté.
Dans ces conditions exceptionnelles, les résultats pourraient ne pas être connus avant des semaines, voire des mois.
Dans sa demande en annulation devant la Cour constitutionnelle mardi 4 février, le Parti démocrate va arguer du fait que l’état d’urgence imposé à Bangkok depuis le 22 janvier a influencé la campagne en faveur du parti Puea Thai au pouvoir.
Selon le Parti démocrate, l’état d’urgence a été utilisé par le Puea Thai pour se maintenir au pouvoir par des moyens inconstitutionnels.
"Nous allons également demander la dissolution du Puea Thai et que ses dirigeants soient interdits de politique", a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que les Démocrates demandent la dissolution du Puea Thai depuis la victoire écrasante de ce dernier aux élections de 2011. Mais la justice n’a jusqu’ici pas donné suite à ces requêtes.
La Première ministre est d’autre part visée par une enquête de la puissante commission anti-corruption en lien avec un programme controversé d’aide aux riziculteurs.
Des dizaines d’élus du Puea Thai sont également sous la menace d’une interdiction de vie politique pour cinq ans après une tentative ratée d’amender la Constitution pour faire du sénat une assemblée entièrement élue.
AFP/VNA/CVN