L'ambassade d'Égypte à Tripoli, le 25 janvier. |
"Les cinq diplomates ainsi qu'un autre employé de l'ambassade égyptienne ont été libérés", a indiqué M. al-Gridi.
Le responsable libyen avait annoncé plus tôt, la libération de trois d'entre eux, affirmant que les autres devaient être libérés "dans les prochaines heures".
"Ils sont actuellement chez eux en sécurité. Ils ont été bien traités et sont en bonne santé", avait-il ajouté, sans donner de détails sur les circonstances de la libération des diplomates Égyptiens. Mais une source des services de sécurité a indiqué que les ravisseurs ont libéré les trois hommes dans le cadre d'une transaction entre Tripoli et Le Caire.
La libération des trois Égyptiens est intervenue en effet peu après la libération de Chaaban Hadeia, un chef des ex-rebelles libyens, arrêté vendredi 24 janvier en Égypte.
Chaaban Hadeia, alias Abou Obeida, qui est à la tête d'un groupe d'ex-rebelles qui avaient combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, a annoncé lui-même sa libération le soir du 26 janvier à la télévision libyenne Al-Naba.
Selon cette source des services de sécurité qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, les ravisseurs exigeaient la libération de M. Hadeia. "Les deux autres membres de l'ambassade seront libérés quand Abou Obeida arrivera en Libye", a-t-on ajouté de même source.
Le ministère égyptien de l'Intérieur avait indiqué dimanche 26 janvier qu'Abou Obeida avait été arrêté pour séjour illégal en Égypte.
Une source des services de sécurité égyptiens a confirmé le soir du 26 janvier la libération du Libyen, chef du Centre d'opération des révolutionnaires de Libye, d'obédience islamiste.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l'ordre et la sécurité dans un pays en proie à l'anarchie et aux violences meurtrières. Elles ne parviennent notamment pas à contrôler des dizaines de milices armées formées par des ex-rebelles et qui font la loi dans le pays.
L'ambassadeur d'Égypte en Libye et des dizaines de diplomates ont d'ailleurs quitté Tripoli pour des raisons de sécurité, après l'enlèvement de cinq employés de l'ambassade, a indiqué le 26 janvier un porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères.
"L'ambassadeur et plus d'une cinquantaine de fonctionnaires et diplomates de l'ambassade égyptienne ont quitté Tripoli le soir du 25 janvier", a déclaré Saïd Lassoued.
AFP/VNA/CVN