Le chef négociateur du gouvernement syrien, Bachar al-Jaafari, représentant permanent de la Syrie à l'ONU, à son arrivée samedi 25 janvier à l'ONU à Genève pour discuter avec l'opposition. |
Le chef négociateur du gouvernement syrien, Bachar al-Jaafari, représentant permanent de la Syrie à l'ONU, à son arrivée samedi 25 janvier à l'ONU à Genève pour discuter avec l'opposition. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux camps ennemis, réunis par le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi au siège de l'ONU, ont également convenu de discuter dimanche 26 janvier, pour la deuxième journée de négociations, du problème des milliers de prisonniers, disparus et civils enlevés en Syrie depuis que le mouvement de contestation de mars 2011 a tourné à la guerre civile sanglante.
Pour ce tout premier round de pourparlers, une courte introduction le matin de l'émissaire de l'ONU et deux heures de discussions l'après-midi, Lakhdar Brahimi a estimé qu'il s'agissait d'un "bon début", tout en reconnaissant : "Nous n'avons pas obtenu beaucoup de résultats".
"Nous avons discuté longuement de la situation à Homs et dans la vieille ville de Homs", a déclaré M. Brahimi. Et "nous espérons qu'au final, des convois d'aide, avec de la nourriture et des médicaments, seront autorisés à entrer dans la vieille ville", a-t-il ajouté.
Ville industrielle, au carrefour entre Damas et le Nord de la Syrie, Homs est une ville stratégique pour le pouvoir comme pour l'opposition. Souvent considérée comme le "cœur" de la contestation, la ville a payé au prix fort son opposition au président Bachar al-Assad. Les quartiers rebelles sont assiégés depuis juin 2012 par l'armée régulière qui les bombarde régulièrement.
Les milliers de Syriens assiégés dans ces quartiers y vivent dans des conditions épouvantables et manquent de nourriture et de médicaments.
"La situation est catastrophique dans la vieille ville de Homs", a indiqué le chef des opérations pour le Proche-Orient du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini. Le CICR, précise-t-il, n'a pas pu entrer dans dans la vieille ville de Homs depuis novembre 2012 et la situation y était déjà "désastreuse".
L'opposition a estimé que la demande faite à Damas d'autoriser des convois humanitaires constituait un "test" du sérieux du régime dans les négociations qui se déroulent à Genève jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
"Homs, c'est un test : si le régime n'ouvre pas des corridors pour des gens qui meurent de faim, cela veut dire que le régime veut une solution militaire et non pas de solution politique", a estimé Louai Safi, un porte-parole de la Coalition de l'opposition et membre de la délégation à Genève.
AFP/VNA/CVN